Me voici de retour à Gili Trawangan, après plus de 3 semaines en Indonésie… et autant de semaines de silence sur mon blog…
Bon là tout de suite maintenant je suis en fait à Hobart en Tasmanie, car il n'y avait plus d'Internet sur les Gilis et mon séjour à Sydney a été tellement chargé que bon... allez, 1 mois de retard ce n'est pas si grave!
En préparant mon tour du monde, je m’étais dit que l’Indonésie serait une étape « pause » dans mon voyage après 3 mois et demi sur la route, et que je ne me mettrais aucune pression, quitte à rester uniquement sur Bali, sans forcément tout visiter. J’avais même envisagé de faire une retraire silencieuse de 10 jours…
Mais mes plans évoluent constamment, et au fur et à mesure des mes rencontres ces derniers mois j’ai eu envie de voir bien plus que Bali, et je me suis dit que 10 jours de silence c’est une expérience unique, et sans doute que ce voyage aurait été le moment idéal, mais quand même, me priver de 10 jours de découvertes…
Alors j’ai décidé de partir à l’assaut de quelques une de ces belles îles indonésiennes (il y a en tellement qu’il faudrait plusieurs mois pour toutes les voir !) et puis quelques jours avant d’y arriver, sur un coup de tête, on a convenu avec Bérengère de se retrouver à Bali pour passer les fêtes ensemble.
Me voici donc partie pour une soirée très studieuse, à deux titres :
1. je vais essayer de rattraper un peu de retard dans mes articles
2. il faut que je lise 3 chapitres de mon livre de chevet des 4 prochains jours : « Open Water Diver », autrement dit la partie théorique du certificat PADI de plongée que je suis venue préparer ici avant de décoller pour Sydney.
Je vois pas mal de photos de neige sur Facebook, et vous êtes beaucoup à me dire que la saison de ski prend finalement une bonne tournure en France.
Alors pour vous redonner un peu de contexte, il est 19h45 ici (7h de décalage horaire avec la France) et il fait encore bien 30°C dans mon bungalow en bambou avec il faut le dire bien peu d’air, et dehors la petite heure de pluie de fin d’après midi (saison des pluies oblige) a fait tomber un peu la température.
Malgré cette saison des pluies, grand beau chaque jour depuis mon arrivée le 12 décembre et les pluies ne sont ni quotidiennes ni gênantes.
Et je n’ai pas quitté les tongues depuis maintenant plus de 2 mois et demi… donc globalement la vie est belle J
Mon arrivée à Bali a été un peu sport, avec un atterrissage en début de soirée à Denpasar, donc pas beaucoup d’autre choix que de dormir à Kuta. D’autant que j’avais prévu de partir dès que possible pour Java, avec potentiellement un vol à reprendre depuis Denpasar, temporairement échaudée par les bus de nuit suite à ma mésaventure thaïlandaise.
Ah ! Kuta… ou plutôt devrais-je dire/écrire Arrggghhh Kuta ! :
une chaleur étouffante dans des petites rues étroites et bordées d’échoppes pour touristes avec des t-shirts, casquettes, fausses lunettes de marques et autres articles plus affreux les uns que les autres et à des prix « special tourist » décourageant toute tentative de recherche de la perle rare ;
des « agences de voyage » proposant toutes sortes de destinations et auprès desquelles il faut marchander dur pour avoir un prix qui sera encore le double d’un prix raisonnable pour le pays
d’horribles salons de massages exigus et souvent douteux ;
des taxis et autres « yes transport ? » qui ne cessent de nous harceler dès qu’on met le pied dehors ;
et des hôtels pas forcément reluisants : la première nuit n’a pas été hyper agréable dans une chambre qui sentait l’humidité et n’était pas de la première fraîcheur,
mais j’ai réussi à trouver le 2ème jour pour le même prix une chambre un peu plus agréable, et surtout avec une piscine ! Bon ok l’eau était à plus de 30°C, donc pas vraiment rafraîchissante, mais il y avait de l’idée…
Bien sur les prix et le coût de la vie sont très avantageux comparés à la France, mais quittant le Laos, le rapport qualité prix m’a semblé un peu décevant à Kuta.
En même temps, Kuta ce n’est pas vraiment l’Indonésie, ou en tout cas c’est l’Indonésie des touristes (essentiellement jeunes, et souvent australiens) qui recherchent le surf, la fête (et les massages) à bas prix, et j’en avais conscience en arrivant.
La plage de Kuta est d’ailleurs plutôt sympa, avec toutes ces planches de surf à louer et ces cours à prendre. Non Laeti je n’ai pas encore pris mon cours, mais je n’ai pas dit mon dernier mot : il me reste encore une petite collec de plages et de spots de surf dans les 8 mois à venir ;)
Dommage cependant que la marrée face remonter toutes les ordures sur la plage au coucher du soleil…
Mais ceci dit le spot est top !
Et en regardant bien, même à Kuta il y a toujours un petit temple au détour d’une rue
une station service locale avec ses pompes à essence Absolut
et un bon petit plat à savourer !
Après 2 jours à Kuta, j’ai pris un vol pour Jogjakarta, sur Java.
Pour éviter les arnaques des fameuses agences de voyage de Kuta, je me suis présentée à 4h du matin à l’aéroport, et j’ai attendu que les 2 compagnies aériennes qui desservent cette destination ouvrent. Sur Lion air il n’y avait plus que de la première classe, mais une heure plus tard sur Garuda j’ai pu trouver un siège à un prix correct. Et avec le décalage horaire (une heure entre Bali et Java), je suis arrivée à Jogjakarta à 7h30, sous une chaleur et un soleil déjà écrasants ! Décidément, je croyais que je me serais faite à la chaleur après tout ce temps, mais pas vraiment… !
Un bus local plus tard et j’arrivais dans le quartier que j’avais repéré pour trouver une chambre. Dur dur après l’Asie du Sud Est de ne plus avoir de dortoirs et de n’avoir que peu de choix en dessous de 15€ la nuit…
Mais j’ai finalement opté pour la solution débrouille : j’ai prix un hôtel miteux à 4€ la nuit dans une chambre sombre et qui empestait l’humidité,
mais en contrepartie je me suis offert le lendemain une après midi piscine dans un chouette hôtel pas très loin du mien (pour 2,50€….). C’est comme ça que je me suis retrouvée avec une grande et moelleuse serviette de bain (le luxe ultime pour moi, ça change de mon paréo tout fin !), assise sur un transat confortable, à essayer de rattraper mes articles de blog en retard (j’avais bien bossé, j’en avais posté deux !). Le tout avec un jus d’orange de bienvenue offert !! C’est ce que j’appelle un bon plan.
Sous cette chaleur c’est tellement agréable de pouvoir se rafraîchir. Et puis pas de culpabilité : J’avais dit que Bali serait une étape « pause », et ce matin là je m’étais levée à 4h30 pour aller voir le magnifique temple de Borobodur.
Borbodur, un temple qui m’a profondément touchée par sa beauté, sa zénitude, son emplacement et les vues qu’il offrait au petit matin… une émotion un peu difficile à expliquer ou à décrire, mais comme quoi, si je n’ai pas été totalement conquise par Angkor, je ne suis pas encore blasée des temples !!
Et puis la visite de ce temple a été l’occasion de faire une belle rencontre, puisque dans la voiture du retour j’ai fait la connaissance de Sam et Lucy, un couple d’anglais hyper sympas, eux aussi en tour du monde. Et pour la petite histoire, nous ne nous étions pas échangés nos coordonnées à ce moment là, alors qu’on avait vraiment bien accroché… mais nous nous sommes retrouvés par hasard sur la plage à Gili Trawangan 10 jours plus tard ! Je venais de dire à Béren « ce serait sympa de recroiser des gens que je connais », quand j’ai tourné la tête et les ai aperçus dans l’eau ! La magie des voyages !
Sinon Java est une île très musulmane (à la différence de Bali, indouiste) et au milieu des femmes et des fillettes voilées il n’est pas vraiment de bon ton de se balader jambes et épaules nues. Pas cool avec cette chaleur !! Mais si on ne s’adapte pas on se fait tellement dévisager (plus de la curiosité que du reproche) qu’on prend vite le pli.
J’ai quand même fait le tour de Jogjakarta malgré la chaleur, avec ses vélos tuk-tuk
son palais et ses costumes traditionnels en batik
ses musiques traditionnelles avec des javanais qui utilisent des instruments qui ressemblent à des cloches ou a des pots en terre
et j’ai même goûté la spécialité locale de street food : les fruits (ananas, banane, mangue, …) et légumes (tomates, concombres) à la sauce Sambal, le condiment star en Indonésie.
Une jeune femme qui me regardait observer le marchand ambulant m’a tout expliqué, m’a fait goûter et a insisté pour prendre une photo avec moi sur son téléphone… du coup j’ai demandé une photo aussi ! C’était trois fois rien, mais elle a fait ma journée !
Prochain article : Bromo !