Encore un bus et encore la bonne surprise de la qualité du service… il ne faut pas que je m’habitue, les temps vont être durs en Bolivie et au Pérou !
Donc dans ce bus qui m’emmenait vers les ruines des missions jésuites, nous avons eu droit à des instructions de sécurité dignes des compagnies aériennes
avec hôtesse (sorry pour le flou, elle allait trop vite toute affairée qu’elle était à nous servir plateaux repas et autres rafraîchissements)
et bien sûr de quoi éviter toute perte de poids inopinée, entre goûter -avec la spécialité argentine, les alfajores (mes préférés sont définitivement ceux à la maïzena, fourrage dulce de leche et coco…), et bien sûr les crackers tartinés de dulce de leche-
et dîner quelques heures plus tard, avec entrée, plat chaud, dessert… comme en avion mais avec des sièges encore plus confortables !
Le lendemain matin changement de programme, place aux bus locaux, disons... un peu plus vintage.
Pas de plateau repas mais une espèce de pain au fromage que tout le monde a acheté à un vendeur ambulant monté quelques arrêts après le départ… alors j’ai fait comme les locaux, et c’était plutôt très bon (à paine sec)
Le bus m’a déposée à San Ignacio Mini, ancienne mission jésuite. Et tout petit village.
A droite le terminal de bus…
A gauche la rue menant au centre du village… pas de goudron juste de la terre rouge,
dans les deux rues principales quelques pierres en guise de pavés,
et dans les rues adjacentes des chevaux et des vaches en liberté.
Je voulais du calme après Buenos Aires, j’étais servie. Pour mon plus grand plaisir.
Il ne reste malheureusement pas grand-chose de la mission de San Ignacio Mini, et pourtant c’est une de celles qui a été le mieux conservée dans toute la région (Uruguay, Paraguay, nord est de l’Argentine).
J’ai eu droit à une visite guidée en espagnol… l’occasion de vérifier, au cas où j’en aurais douté, que non, vraiment je ne suis pas encore bilingue. Donc j’ai refait tout le parcours en écoutant les bornes audio-guide en anglais.
Mais en tout cas c’était intéressant de découvrir ce pan de l’histoire qui m’était, encore une fois (heureusement que je voyage), inconnu.
Et puis le parc était vraiment paisible, et même si la chaleur était assez étouffante, j’y ai passé une grande partie de l’après-midi.
Quant à mon hostel, c’était un vrai petit havre de paix, idéal pour faire un mini break le lendemain : une journée passée dans la jardin à organiser mes photos, lire, écrire un article de blog, et ne sortir que pour récupérer mes vêtements dans un autre hostel qui faisait laverie. Et oui, j’ai toujours besoin de ce genre de journée de temps à autre… même si le rythme n’est pas toujours intense c’est bien de se poser un peu.
Puis direction les chutes d’Iguazu, côté argentin toujours, à quelques heure de bus encore.
Changement d’ambiance avec un hostel sans vraiment de charme, mais ce n’est pas ce qui m’importait.
Cela faisait un moment que je n’avais pas été aussi impatiente de découvrir un site ! J’ai mal dormi, j’avais peur de ne pas entendre mon réveil, et il n’avait pas sonné que j’avais déjà sauté de mon lit, prête à prendre le premier bus pour me rendre dans le parc national.
Je savais que du côté argentin le parc était grand, qu’il y avait plein de points de vue différents et que pour en profiter pleinement il valait mieux arriver tôt.
Et j’ai bien fait, car j’étais parmi les premiers arrivés et j’ai été la première à entrer dans le parc !
Accueillie par des coatis (des espèces de fourmiliers avec un museau en forme de trompe qui remue sans cesse à la recherche d’odeurs de nourriture, trop mignons !) qui savouraient les derniers instants de calme avant l’invasion des touristes
j’ai pu profiter d’un parc quasiment vide pendant plus d’une heure. Aux premières heures tout est calme, les groupes ne sont pas encore arrivés, même si finalement j’ai eu de la chance en réussissant à les éviter toute la journée.
Et là, même si je m’attendais à quelque chose de grandiose, j’ai été vraiment bluffée. Les photos rendent difficilement justice au site, mais imaginez-vous ces quantités d’eau, ce bruit presque assourdissant, et cette démonstration de la force de la nature. Impressionnant.
Et sous tous les angles.
Le parc est vraiment bien agencé, il y a des chemins et des passerelles hyper bien intégrés qui permettent de voir les chutes de loin, de près, d’en face, de dessus, d’en bas, etc…
Avec toujours le petit arc-en-ciel qui va bien.
Et puis c’est aussi un peu le carnaval des animaux :
les coatis bien sûr, trop chou comme ça, mais en fait de vrais petits chapardeurs, prêts à tout pour ouvrir les sacs à dos des touristes
des oiseaux
des papillons
des toucans
des tortues
et visiblement aussi des serpents, mais comme je suis restée bien sagement sur les chemins balisés je ne les ai pas vus.
Quant au point d’orgue du site, la Gorge du Diable, on y accède en petit train.
Et comme son nom le laisse présager, cette partie des chutes est particulièrement grandiose.
Comment imaginer en voyant ces eaux en apparence aussi calmes
que quelques mètres plus loin elles se jettent dans des chutes vertigineuses ?
Après une dernière nuit en Argentine j’ai passé la frontière brésilienne en bus -une simple formalité- et je suis arrivée à Foz do Iguaçu, du côté brésilien des chutes.
A quelques kilomètres à peine de l’Argentine (en même temps c’est le principe des frontières…) je me suis retrouvée dans un pays sensiblement différent, avec encore une fois de nouveaux repères à trouver : une nouvelle langue (heureusement que j’ai désormais quelques bases d’espagnol, sinon mon séjour au Brésil aurait été autrement plus compliqué), une nouvelle monnaie et un nouveau taux de change à intégrer, mais j’allais aussi le découvrir très vite, le Brésil est le pays des fruits et des jus de fruits frais… encore une fois, j’en fait des réserves avant de passer en Bolivie !
Et puis au Brésil, les sunday chocolat ont retrouvé leurs cacahouètes (perdues en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Argentine... mais oui, il est important de véréifier la conformité des produits McDo de par le monde...)
on doit passer à la caisse à l’entrée des bus, avec une petite dame (ou parfois un monsieur) qui débloque le portillon quand on a payé (ultra pratique pour passer avec deux sacs à dos…)
et il y a des combi Volkswagen partout !
Voilà pour les toutes premières impressions du Brésil, la suite dans les prochains articles !
J’ai passé ma première après-midi brésilienne dans le jardin de mon hostel, profitant du calme pour réviser un peu d’espagnol avant de tout oublier.
Puis le lendemain matin je suis partie à la découverte du côté brésilien des chutes : je savais que ce côté était moins fascinant que l’autre, j’y allais donc sans grandes attentes, surtout contente d’avoir un point de vue différent.
Au final j’ai été agréablement surprise, même s’il n’y avait qu’un seul chemin, et donc beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde et surtout des groupes organisés (d'où les belles casquettes rouges) …
Au loin les chutes ne semblaient plus très vigoureuses, mais apparemment certains barrages sont fermés le lundi et le mardi, ce qui réduit considérablement le débit. La distance devait jouer également.
D’un peu plus proches cela restait spectaculaire
à condition de faire abstraction de la foule…
Quant à la Gorge du Diable, de côté-ci rien à dire non plus. Du grand spectacle.
Les coatis étaient eux aussi en grande forme de ce côté
sans doute parce qu’on n’avait pas le droit de leur donner de hamburgers.
Prochain article : São Paulo et Paraty !