Petit manque d'inspiration pour cet article sur Phnom Penh... il faut dire que je n'ai pas vraiment accroché avec cette ville, dans laquelle je suis arrivée sous une chaleur accablante.
La différence avec le Vietnam est assez frappante, on sent que ce pays est plus pauvre, mais surtout il existe de vraies différences sociales entre les cambodgiens : dans les rues on voit des énormes 4x4 et hummers, et sur les trottoirs de ces mêmes rues, des gens d'une pauvreté extrême, pieds nus et sans vêtements pour les plus jeunes enfants, vivent, mangent et dorment à même le sol. Une situation assez dérangeante.
Les cambodgiens commencent à s'habituer au tourisme, mais ils nous dévisagent encore un peu... et ensuite nous sourient à pleines dents. Ca c'est le côté sympa.
Difficile en revanche d'échapper aux vendeurs ambulants - malheureusement souvent des enfants - qui proposent des bracelets, des livres, de la nourriture, ...
Je n'ai pas vraiment réussi à voir le charme de cette ville que j'ai surtout trouvée sale et bruyante, idem pour le bord du Mékong très animé la nuit, mais trop dénaturé par les restos et bars pour touristes occidentaux.
Parfois c'est comme ça, on n'est pas vraiment dedans, et il vaut mieux ne pas insister...
Quant à la phrase la plus entendue en deux jours : "Hello Miss! Tuk tuk?". Ici c'est marrant, les tuk tuk sont remorqués par des motos :
Pour continuer dans la série culture, j'ai fait deux musées ultra durs mais hyper intéressants sur les exactions et actes de barbarie des Khmers rouges. Dire que tout cela s'est passé il y a à peine plus de 30 ans...
> D'abord le musée S21 : une ancienne école qui a été réquisitionnée par les Khmers rouges dès leur arrivée dans Phnom Penh le 17 avril 1975 et qui a été transformée en prison, lieu de détention mais surtout de torture des "ennemis" du parti, à savoir tous les intellectuels et en réalité la moindre personne ayant les mains un peu trop soignées ou portant des lunettes...
Une visite particulièrement pesante, avec des photos d'une violence rare, des équipements sportifs recyclés en appareils de tortures, et des salles de classe transformées en cellules, dans lesquelles on sent encore la tension et l'horreur des actes qui y ont été perpétrés.
> Puis les Killing fields, autrement dit les champs d'extermination des prisonniers. Un lieu dont la quiétude apparente contraste terriblement avec les horreurs qui s'y sont produites. Les soldats Khmers ne se contentaient pas de tuer les civils, ils les abattaient avec une violence inhumaine et des armes de fortune (haches, marteaux, ...) afin de ne pas gaspiller les munitions de leurs armes.
Seuls restent des ossements humains qui sont conservés dans une stupa à la mémoire des victimes, et des trous dans le sol, vestige des charniers découverts à la libération en 1979...
Depuis j'ai lu le livre "D'abord ils ont tué mon père" (récit d'une petite fille qui avait 5 ans à l'arrivée des Khmers rouges) et je vois maintenant le Cambodge, et notamment les campagnes que je traverse, avec un autre regard.
Heureusement, j'ai passé cette journée avec une allemande rencontrée la veille au soir dans mon dortoir, Mareike. Dans des moments pareils, c'est agréable de pouvoir discuter, échanger, puis de pouvoir aborder des sujets plus légers en fin de journée!
Mon estomac n'a malheureusement pas supporté la chaleur et/ou mes premiers repas à Phnom Penh et j'ai passé ma première nuit debout, et ma deuxième matinée couchée. Pas besoin de faire un dessin, mais j'étais complètement à plat. Avec toujours ma crève attrapée au ciné à Saigon, de plus en plus virulante.
Aller à la pharmacie, puis au supermarché pour reprendre quelques forces à base de riz blanc et de Coca a relevé de la mission...
Mais je me suis quand même trainée en fin d'après midi jusqu'au temple principal de la ville, le Wat Phnom.
Je mentirais si je disais que je l'ai apprécié à sa juste valeur, mais j'ai passé un bon moment quand même.
Par solidarité, le p'tit tigre aussi s'est montré tout patraque :
Petit détail décidément propre à tous les pays que j'ai traversés en Asie : les cours d'aérobique en plein air, et avec de la musique locale! Mais à la cool hein, on ne va quand même pas suivre exactement les mouvements du prof!
J'ai dormi dans un dortoir avec 7 lits au sol, et chacun sa moustiquaire et son ventilo... bonne indice de la chaleur et de la voracité des moustiques...
Ambiance hyper sympa avec des voyageurs de tous les pays et super ouverts. Ca change des hordes de jeunes anglais fêtards des dernières semaines! ;)
Prochain article : Sihanoulville et Koh Rong !