Je réalise que j'ai plus d'un mois de retard dans mes articles, et prise d'affreux remords je décide de consacrer ma soirée à la mise à jour du blog.
Nous sommes le 25 novembre, apparemment c'est un vendredi (j'adore ne plus avoir aucune notion des jours!!!) et je suis à Siem Reap au Cambodge.
Mais revenons quelques semaines en arrière, quand j'ai découvert les bus de nuit au Vietnam...
Après plus de 170h de train en moins de 2 mois, je me suis dit qu'un petit changement de mode de transport serait sympa, et j'ai donc opté pour le bus, avec un ticket open qui me permettrais de descendre de Hanoi jusqu'à Saigon, avec plusieurs étapes, en voyageant soit de jour, soit de nuit. Après le Transsibérien et le train de nuit en Chine, même pas peur! Et pourtant...
J'ai fait l'erreur de ne pas demander à choisir mon siège pour le premier trajet, qui allait me mener de Hanoi à Hoi An le temps d'une nuit. C'est ainsi que je me suis retrouvée tout au fond du bus, sur une rangée de 5 couchettes côte à côte, sans séparation, et bien sûr j'avais la couchette du milieu. C'est tellement plus sympa de se retrouver collée toute une nuit à des gens qu'on ne connaît pas!
Tout à gauche, un backpacker, anglais peut-être, mais surtout énorme ronfleur. Il avait une "bonne" place car il pouvait se coller contre la fenêtre, mais même avec mes boules quies de compet j'avais l'impression qu'il me ronflait dans les oreilles.
Entre le ronfleur et moi, Alex, un jeune anglais de 22 ans qui voyageait seul en Asie. On a discuté à fond pendant 2h, et au moins vers minuit qund on tombait de sommeil, on s'est dit qu'on se connaissait un peu et que du coup on aurait moins l'impression de dormir à côté de parfaits étrangers! Mouais... bizarre quand même de se réveiller en pleine nuit avec le bras d'Alex sur le visage.
Au début on n'était que tous les 3, mais en plein milieu de la nuit est arrivé de nulle part un Vietnamien qui a pris ses aises à ma droite... bref je n'ai rien dormi, et de toute façon les chauffeurs de bus de nuit sont fous, ils passent leur temps à klaxonner et les routes sont à certains endroits à peine mieux qu'en Mongolie. Donc impossible de rester pile poil à sa place dans son espace... un grand moment.
Mike, mon pote Sud Africain, a vécu la même expérience, il ne s'en est toujours pas remis.
Sinon les gens qui avaient choisi leur siège étaient sur des couchettes individuelles... mêmes routes défoncées et même chauffeur, mais un tout petit peu plus de confort quand même!
Mis à part ce petit épisode qui vient agrandir la collec des anecdotes, je suis arrivée sans encombre à Hoi An, après avoir fait un stop de quelques heures à Hue, sous un soleil de plomb. A partir de ce moment là j'ai remisé jean, chaussettes et manches longues tout au fond de mon sac. Et je ne compte pas les ressortir avant fin mars!
Hoi An est une ville super mignonne, même si elle est très touristique. Plein de petites rues avec des petites boutiques (ville renommée entre autre pour ses tailleurs qui font en quelques jours et pour trois fois rien tous types de vêtements sur-mesure), des restos, des cafés... c'est un vrai bonheur de s'y ballader :
Et la nuit, des petites lanternes accrochées un peu partout ajoutent un petit quelque chose de féérique.
La ville est traversée par une rivière, ce qui lui donne encore plus de charme.
Et même sous la pluie, c'est un vrai régal de s'y promener!
Ca vaut le coup aussi de prendre un vélo (je sais c’est une idée fixe) pour sortir un peu des sentiers battus et partir à la rencontre des enfants, découvrir la vie dans les rizières, observer les locaux vaquer à leurs occupations traditionnelles plutôt que vivre uniquement du tourisme, manger dans les rues, autrement dit vivre à leur façon...
Hoi An c'est aussi une jolie plage, que j'ai découverte au coucher du soleil :
Et comme le lendemain il a un peu plu, j'ai eu la parfaite excuse pour m'imprégner de l'ambiance des cafés et des restos aux plafonds hauts, et pour tomber de plus en plus amoureuse de la cuisine vietnamienne... un peu épicée mais pas trop, des tonnes d'herbes fraîches, du début à la fin ça aura été un sans faute absolu!
Pas d'hostels à Hoi An, j'ai donc eu le luxe de dormir dans une grande chambre pour moi toute seule... mais comme on ne peut pas avoir à la fois le prix d'amis et la suite deluxe, j'y ai passé le moins de temps possible pour éviter la chaleur moite et l'odeur d'humidité! Finalement c'est quand même chouette les dortoirs!
J'ai ensuite continué ma descente vers le sud, en ayant pris soin de bien choisir ma place dans le bus de nuit -ce qui change totamement la perception des choses, même si ça reste un bus de nuit dans lequel on ne dort pas vraiment- et je suis arrivée au petit matin, sous la pluie, à Nah Trang.
Une ville balnéaire pas très jolie, réputée davantage pour ses pick pockets que pour ses plages, et prisée par les jeunes anglais de 20 ans qui viennent se saoûler à pas cher et fricoter entre eux dans les bars et les boîtes de la ville.
Vous l'avez compris, je n'ai pas particulièrement apprécié cette charmante bourgagde, mais je voulais y faire un stop d'une journée, pour éviter un long trajet en bus de 24h entre Hoin An et Mui Ne, ma destination suivante.
Et contre toute attente, j'ai passé une excellente journée!!
Bravant la pluie (facile quand il fait 30°C et qu'on est en tongues), je suis allée prendre mon petit dej sur la plage, où j'ai pu voir que, fidèles à eux mêmes, les locaux sont debout dès le lever du soleil et s'adonnent à toutes sortes d'exercices physiques sur la plage. J'ai toujours l'impression qu'ils brassent du vent ou qu'ils sont à deux doigts de se luxer une épaule avec leurs mouvements pas très académiques, mais c'est comme en Chine, ils ont leur routine et sont à fond dans leurs petite gym.
Comme il était à peine 8h, je suis partie à la découverte des centres d'intérêt de la ville :
- temples
- Bouddha couché
- Bouddha assis
Puis je suis partie en vélo à l'extérieur de la ville, et je me suis retrouvée à faire une boucle de plus de 30 km en passant quelques petits cols et en revenant par la côte. Les locaux, visiblement surpris de voir une touriste s'aventurer en dehors du périmètre des bars, me saluaient et m'encourageaient dans les montées! Il faut dire que je n'avais pas un vélo de compet et que j'en ai un peu bavé.
Mais du coup j'ai vu des supers paysages, j'ai traversé des petits villages de pêcheurs et j'ai découvert leurs étranges petites embarcations qui ressemblent à des grosses coquilles de noix. Incroyables qu'il arrivent à garder l'équilibre dans les vagues!
Et pour me remettre de tous ces efforts, j'ai fait ma riche et j'ai passé mon aprem au "Club Lousiane", un resto avec sa piscine et sa plage privée. Pourquoi se priver quand on peut se faire un festin pour trois fois rien et ensuite passer le reste de la journée à bouquiner sur un transat!!
Et le soir j'ai partagé un grand dortoir avec des anglaises qui ne sont rentrées qu'au petit matin. J'avais un bus de bonne heure pour Mui Ne, je n'ai donc pas vraiment cherché à socialiser...
Ahhhh... Mui Ne! Mon premier petit coin de paradis (le premier, car depuis j'en ai découvert un autre encore mieux), un vrai petit havre de paix au bord de la plage, et connu pour ses dunes de sable :
Cette fois-ci quelques heures seulement en bus de jour, mais quand même avec un siège couchette!
J'ai trouvé un petit hostel sur la plage qui m'a tout de suite mise dans le bain : c'était parti pour quelques jours de détente totale (pas facile de voyager 7 jours sur 7!), avec au programme baignade, playa, et restos de fruits de mer les pieds dans le sable. D'autant plus appréciable après toutes ces grandes villes et capitales vues en 2 mois (Moscou, Oulan Bator, Pékin, Tokyo, Shanghai, Hanoi... et oui, ça en fait!)
J'y ai également rencontré Chris qui était dans un autre hôtel, un anglais de mon âge (rare, d'habitude je me sens presque vieille) qui voyage en Asie du Sud Est pendant 6 mois. On s'est super bien entendus, et tels de bon vieux potes on a passé 8 jours à voyager ensemble.
Nous sommes restés 3 jours à Mui Ne, et nous avons suivi le programme à la lettre !
- plage :
- apéros sur la plage
- restos incroyables, poissons et fruits de mer au top de la fraîcheur :
- dunes de sable :
- rivière "enchantée" (c'est son nom) :
- ballade en vélo dans les villages de pêcheurs, avec les poissons qui sèchent au sol pour fabriquer la fameuse sauce Nuoc Mam (odorats sensibles s'abstenir...) :
- et on a même testé le bar/boite local tenu par un hongrois : pas de photos mais on est rentrés à 2h en ne roulant pas tout à fait droit sur nos vélos, après avoir passé la soirée avec des anglais et des russes!
Difficile de quitter ce village idyllique, mais mon visa vietnamien expirait quelques jours plus tard (le 15 novembre) et Chris avait rendez-vous avec des potes à Saigon.
Prochain article : Saigon et le Delta du Mekong !