Hola ! Estoy en Argentina !! (pour un vocabulaire plus riche, je commence les cours d’espagnol aujourd'hui à Buenos Aires)
Ca y est, enfin sur ce continent Sud Americain auquel j’ai tant rêvé ! Cela signifie aussi malheureusement que j’entame le dernier volet de mon voyage… mais pas de panique, il me reste encore près de 5 mois de cette aventure dont je ne me lasse décidément pas.
Et pour l’heure, place à la suite de mes péripéties australiennes (avec deux mois de retard).
En écrivant cet article avant-hier je pensais avoir plusieurs heures devant moi, mais tout le monde était finalement en train de se réveiller... j'ai passé le week end de Pâques dans la maison de campagne de la famille de Lucio, avec sa femme -tous les deux rencontrés en Indonésie- et une dizaine de leur potes. Ambiance argentine garantie, mais je vous raconterai ça plus tard. Tout ça pour dire que je vais essayer d’aller à l’essentiel.
Ma descente vers le sud de l’Australie m’a donc conduite à Melbourne, avec en chemin un passage express à Sydney.
Cela m’a permis de déjeuner avec Manuella tout près de son agence (sympa de passer 1h avec sa cops du bout du monde comme si de rien n’était), mais aussi et surtout de visiter un nouvel hôpital ! Et oui, mon nez ayant dégonflé, il était temps de consulter un médecin pour évaluer les dégâts. Et quand on voyage, qu’on n’est pas domicilié dans le pays dans lequel on se trouve et qu’on a une assurance de voyage, le plus simple pour accéder à des soins médicaux est de se rendre aux urgences. Donc re-belotte -dans un hôpital proche de mon hostel-, mais cette fois-ci je n’ai pas eu à attendre des heures. Le diagnostic de la fracture a été confirmé, mais le médecin urgentiste n’a pas pu me dire à quel point le nez était dévié (ce n’était donc pas trop défigurant...) et comme le service ORL n’avait pas de dispo ce jour-là, il m’a conseillé de revenir le lundi suivant. Devant être à Melbourne au plus tard le mardi pour l’arrivée tant attendue de mes parents, j’ai pris la décision d’y partir au plus vite, sans passer par la case Canberra. Tant pis pour la capitale.
Après une nuit de bus sur des routes impeccables et avec un chauffeur prudent (ça change de l’Asie), mais sur un siège trop peu inclinable à mon goût, je suis arrivée un dimanche matin ensoleillé à Melbourne.
Comme je ne pouvais pas accéder à ma chambre avant le début d’après midi, je me suis lancée directement à l’assaut de la ville.
Une ville super sympa, très jeune et pleine de vie :
- avec des animaux en peluche géants qui jouent de la musique dans la rue (ces deux là ont été photographiés à des moments et des lieux différents)
- des petits manteaux de laine autour des arbres : c’est un collectif d’artistes qui fait ça, c’est vachement sympa ça apporte de la couleur dans le centre ville
- des très beaux bâtiments
- une ville moderne aussi avec ses buildings, le tout à quelques minutes de la plage
- Saint Kilda la partie résidentielle de la ville, les pieds dans le sable, avec son Luna Park
- et lors de mon passage le festival de musique de Saint Kilda, avec plusieurs scènes sur des grandes pelouses au bord de la plage et le soleil couchant en toile de fond
- un vent qui en fait un vrai paradis pour les windsurfeurs et autres kite surfeurs, qui se régalent notamment au coucher du soleil
- des vélos sur le même principe que les Velibs, que j’ai d’ailleurs utilisés pour m’approprier le plan de la ville et aller à la plage
- des vélos, des vélos, encore des vélos… même pour tracter son matériel de kite !
- une ville de sportifs : quand on n’est pas sur l’eau, on court, on marche, on fait des abdos, des pompes, des tractions
Puis dès le lundi matin à 7h j’étais à l’hôpital (nouvelle étape dans mon tour d'Asutralie des service d’urgences !), et deux heures plus tard rendez-vous était pris pour une chirurgie réparatrice le surlendemain ! Mon nez était à peine dévié, mais le chirurgien m’a conseillé de leur faire redresser immédiatement, pour ne pas le regretter plus tard. J’ai appris plein de choses avec cette mésaventure : en plus de ma découverte des hôpitaux australiens (et ça ce n’est pas dans le Lonely Planet !), j’ai appris qu’on dispose de 10 à 15 jours pour faire redresser un nez fracturé, sinon il faut attendre un an que l’os se soit solidifié et il faut recasser le nez. Il va sans dire que j’ai choisi l’option « right now », pas question de déguster une seconde fois et de me retaper les yeux au beurre noir !
Parfait timing, puisque le lendemain arrivaient mes parents, pour une visite prévue de très longue date, et qui se concrétisait enfin.
Je les ai récupérés à l’aéroport à 6h30 du matin, plutôt frais après 30h de voyage !
Et là ils m’ont sciée : à peine le temps de prendre un petit dej et on partait tous les 3 à l’assaut de la ville.
En grands experts, ils n’ont pas perdu une minute : passage à l’office du tourisme, tour de la ville en bus pour un premier aperçu, déjà les premières photos étaient dans la boite et je n’en revenais toujours pas : moi qui pensais qu’ils allaient être terrassés par le voyage et le décalage horaire, ils étaient en bien meilleure forme que moi !
Malheureusement nous avons eu un peu de pluie dans les jours qui ont suivi, mais pas de quoi nous décourager ! Et c’était chouette de me laisser guider un peu pour une fois, d’autant qu’ils préparent toujours bien leurs voyages et qu’ils ont l’art de tomber sur les endroits top pour grignoter en milieu de journée !
Ces premiers jours ensemble ont été assez chargés, et déjà le temps semblait passer trop vite ! D’autant que cette histoire de nez cassé m’occupait pas mal !
Dès le lendemain je suis donc partie me faire opérer : au début je faisais la maligne, car ça me faisait marrer de me retrouver dans cette situation, à devoir me mettre en blouse d’opérée avec les petits chaussons bleus comme dans les séries TV
Mais j'avoue que quand je me suis retrouvée à la porte du bloc opératoire je me suis dit le temps d’un instant que cette petite plaisanterie n’était pas vraiment au programme de mon tour du monde !
Heureusement, le système de santé australien est vraiment au point (et le fait de n’avoir à avancer aucun frais, ou très peu proportionnellement au montant astronomique de l’opération, a quand même bien facilité les choses), avec des infirmières aux petits soins, qui expliquent hyper bien les choses, qui prennent le temps de rassurer, qui ont le sourire, le tout dans des locaux ultra modernes… Et puis les techniques d’anesthésie générale ont visiblement vraiment évolué en 20 ans : j’avais un souvenir d’une sensation désagréable au moment de l’injection et d’un réveil affreux lorsque je m’étais fait opérer des bras (en même temps j’avais 10 ans). Là les injections m’ont donné le sentiment d’avoir les jambes en coton et, comme me le disait l’anesthésiste hyper sympa, d’avoir bu juste un tout petit peu trop de champagne… et la chose suivante dont je me souviens, c’est un réveil tout en douceur, un peu dans les vapes pendant une petite heure, mais vraiment rien d’affreux.
Seule ombre au tableau, le gros pansement-atèle sur mon visage, à garder pendant une semaine. Rien de bien méchant, mais pas hyper pratique ni confortable, et c’était reparti pour me faire dévisager par tout le monde !
Mais cela ne m’a pas empêchée d’accompagner mes parents pour aller dîner chez Mei, la prof d’anglais qui donnait des supers cours à Maman à Lyon, et qui est revenue vivre à Melbourne depuis quelques mois.
Une super opportunité pour nous trois de prendre un vrai repas australien, chez des australiens.
On a été accueillis comme des rois, avec apéro traditionnel et le sacro-saint barbecue… tout un rituel, surtout quand on a droit à du kangourou grillé !!
Notre dernière soirée à Melbourne nous a conduits dans un super petit resto italien : la salle minuscule était pleine, nous avons donc eu la chance de dîner sur la grande table dans la cuisine. Non seulement les pastas cuisinés sous nos yeux par la mama sur ses grands fourneaux étaient délicieuses, mais en plus nous avons partagé vin et discussions avec un groupe de canadiens et australiennes ultra joviaux ! Un de ces moment assez improbables mais vraiment top… et super à partager avec mes parents.
C’est sur cette note gourmande que je suis rentrée passer ma dernière nuit à l’hostel. A ce moment là je ne le savais pas encore, mais les piqûres que je prenais pour des boutons de moustique étaient en fait l’œuvre des bed bugs affamés de mon dortoir !
Vrai fléau notoire dans les hostels d’Australie, je suppose que me faire piquer par ces petites punaises qui se cachent dans les literies et se nourrissent exclusivement de sang humain faisait partie de l’expérience. Mais quand même, 167 piqûres sur tout le corps (!!!), qui m’ont démangée à m’en rendre folle pendant 15 jours, en laissant pour certaines de belles cicatrices, et ce malgré un cure d’anti staminiques forts et des kilos de crèmes à la cortisone… je m’en serait bien passée.
L’Australie, un ami qui vous veut du mal ?
Prochain article : la Great Ocean Road !