Maintenant au Pérou, je me mords un peu les doigts de ne pas avoir été plus assidue dans la rédaction de mes articles, car avec la lenteur des connections internet ici, le seul fait de charger les photos devient un parcours du combattant.
Mais cette année est aussi (parfois) un exercice de patience… alors puisqu’il me reste deux mois seulement je me soumets bien volontiers à cet exercice, et vais tâcher de vous en dire un peu plus sur les dernières semaines.
Après 32h de bus (mon record) -fraiche au départ…
... un peu moins à l’arrivée-
je suis arrivée à Salvador de Bahia, ma dernière étape brésilienne.
Une première journée un peu grise (il avait plu toute la semaine précédent mon arrivée, mais comme par enchantement la pluie s’est arrêtée la nuit de mon arrivée !) et une grève des bus, m’ont incitée à rester dans un premier temps à Barra, où se situait mon hôtel : très sympa en bord de plage,
avec quelques touristes, mais surtout des locaux qui semblaient profiter du retour du beau temps
ou s’adonner à leurs activités de pêche
et évidemment avec le petit coucher de soleil qui va bien.
Le tout dans un quartier plutôt sympa, avec des palmiers, et à côté des Champs. Bon les lettres se cassaient un peu la figure mais il y avait de l'idée.
J’ai quand même tenté de braver la grève et, pleine d’espoir que j’étais, de m’aventurer à pied dans le quartier pittoresque -et donc touristique- du Pelorinho, mais vu la chaleur (un bon 30 degrés bien humide), je n’ai jamais eu le courage de parcourir les 12km aller-retour !
Au final ce n’était pas plus mal, car je m’y suis rendue le lendemain matin de bonne heure (ok, à 10h.. tout est relatif, nous n’avons plus les mêmes référents) et j’ai ainsi eu la chance de le voir sans touriste !
Avec l’agréable surprise de découvrir un quartier hyper coloré :
Et si je n’ai pas eu l’animation dont tout le monde parle, avec de la musique et des gens qui dansent dans la rue, j’ai pu profiter de ces jolies petites rues,
des maisons de toutes les couleurs,
des très beaux monuments,
de la cathédrale (avec un début de messe : que c’est gai, qu’est ce que les gens chantent !)
Et puis de toute façon où qu’on soit au brésil on entend de la musique, et même en dehors du Pelorinho cela n’a pas fait exception.
Et c'est aussi un peu la fête au niveau des cabines téléphoniques...
Gros contraste en revanche lorsqu’on regarde l’autre partie de la ville, en contrebas (le Pelorinho est perché en hauteur) : beaucoup moins touristique, plus populaire avec le marché, des bâtiments beaucoup moins beaux…
Mais partout dans la ville on sent l’influence africaine : les tenues traditionnelles des femmes,
ou encore les stands de nourriture bahianaise, en particulier les acajarés : des beignets de farine de haricots assaisonnés d'oignon et de sel puis plongés dans de l'huile de palme, et garnis de tomates en cubes et de crevettes ultra salées… pas des plus lights, mais très bon !
Et puis bien sûr Salvador c’est aussi son Eglise Bonfim, célèbre pour ses rubans multicolores, les fitas, qu’on se noue au poignet en faisant un vœu à chacun des trois nœuds.
Personne ne repart de Salvador sans son ruban au poignet, et d’ailleurs les grilles de l’église en sont couvertes ! C’est super beau.
Et il existe même des Havaïanas au motif fitas:
J’y suis allée avec Louise, une australienne que j’avais rencontrée quasiment 3 semaines plus tôt aux chutes d’Iguazu, côté argentin, et sur laquelle je suis tombée au petit déjeuner, et un israëlien avec qui on s’est bien marrés.
D’ailleurs on a observé tous les 3 un petit monsieur qui visiblement essayait de faire s’envoler une tourterelle dans les airs devant l’église, il y avait toute une équipe qui le filmait. Malheureusement la tourterelle n’avait qu’une idée en tête : aller se promener se le trottoir d’en face. A peu près 10 tentatives plus tard, ils ont tous abandonné… et la tourterelle s’est envolée en faisant un petit tour devant l’église.
Un dernier petit coucher de soleil sur l’Océan Atlantique, et j’ai quitté, avec un petit pincement au cœur quand même, le Brésil.
Prochain article : Sucre et Potosi !