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  • : MA FOLIE DOUCE
  • : Ma folie douce, parce que j'ai décidé de tout quitter le temps d'une année, pour vivre mon grand rêve, pas forcément le plus fou d'ailleurs : voyager plus de 50 semaines autour du monde. Je laisse derrière moi mes amis, ma famille, mon travail, avec la soif de vivre de nouvelles aventures et de revenir plus riche de toutes ces expériences...
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Les Articles Par Pays

31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 00:00

L’altitude et le froid d’Uyuni ont eu raison de mes défenses immunitaires et c’est donc sans grande surprise que je me suis retrouvée fiévreuse et grelottante en attendant mon bus de nuit pour La Paz.

Etonnamment en revanche, j’ai passé une très bonne nuit dans le bus, mais à mon arrivée au petit matin dans la capitale bolivienne, j’avais l’impression d’être totalement shootée. J’aurais tendance à accuser le sirop acheté à Uyuni, qui me semblait légèrement surdosé et alcoolisé, mais La Paz est aussi connue pour mener la vie dure à ses visiteurs durant leurs premiers jours : à l’altitude élevée (3660m) s’ajoutent des rues en pente et d’innombrables marches dans toute la ville… un vrai chemin de croix quand on arrive dans mon état.

Pour parfaire cette arrivée, l’hostel que je convoitais était plein, et je me suis résolue à me rendre dans l’hôtel le plus proche, recommandé par la réceptionniste.

Et je n’ai pas été déçue !! En plus d’une chambre glauque au possible, je me suis rendue compte que plusieurs chambres du couloir étaient condamnées par la police, ambiance scène de crime… charmant. 

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Autant dire que je n’avais pas l’intention de m’éterniser, même si j’avais payé ma nuit d’avance. Mais j’étais tellement épuisée et désorientée qu’une seule chose importait à ce moment-là : dormir. Inutile de défaire mon sac puisque je savais que je n’allais pas rester, et quelques minutes plus tard je m’endormais profondément pour 4h d'un ommeil grandement réparateur.


Une fois remise sur pied je suis partie à la recherche d’un hostel libre, et j’ai retrouvé le réconfort des dortoirs. Et oui, on pourrait croire qu’après quasiment un an je ne rêve que d’une chose, retrouver l’intimité d’une chambre qui ne soit pas partagée avec 10 inconnus, et pourtant croyez-moi après cet hôtel affreux, ce dortoir ressemblait à un petit nid douillet et réconfortant !

 

Comme toujours, cette arrivée quelque peu chaotique a été très vite oubliée et je suis partie à la découverte de la ville :

- ses monuments, encore plus éclatants sous un ciel bleu et pur

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- son côté moderne, même si la modernité en Bolivie reste toute relative...

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- ses points de vue pour en apprécier la taille tentaculaire mais aussi et surtout tout proche les sommets enneigés de 6000m et plus

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- ses collectivos que j’aime tant, que si peu de touristes s’aventurent à prendre et qui pourtant font tout le charme des rencontres furtives avec les locaux

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- ses innombrables cireurs de chaussures : sûrement l'un des métiers les plus répandus, et pourtant bien souvent un métier d'appoint en plus d'un autre travail, et qui de ce fait n'est pas totalement assumé (d'où le masque intégral sur le visage)

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- ses rues touristiques… on pardonne le nombre d’échoppes car cela apporte de la couleur dans la ville (non pas qu’elle en ait besoin, mais ces vêtements de toutes les couleurs –et surtout les gringos qui les portent !- font aussi le charme de la Bolivie)

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  - son marché des sorcières, avec fœtus de lamas séchés, utilisés dans les rituels de bénédiction des maisons et des commerces notamment, et autres poudres de perlimpinpin censées guérir tous les maux possibles et imaginables -surtout féminins visiblement-

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- pas forcément pire que ce monsieur bien propre sur lui et en blouse blanche qui prétendait diagnostiquer des maladies avec un simple questionnaire au beau milieu d’un marché

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- ses marchés donc, et plus particulièrement les marchés un peu à l’écart du circuit touristique et dans lesquels on trouve absolument à tout, à prix « locaux » (vs. « gringos ») : en Bolivie le concept de boutique est quasiment inexistant. Lorsque l’on a besoin de quoi que ce soit, on se rend au marché. Même ce qu’ils appellent « centres commerciaux » sont en fait des marchés couverts avec des stands en dur, regroupés par catégories de produits : fleurs, cosmétiques, vêtements pour bébés, jouets, etc, etc.

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- et puis bien sûr les multiples stands de rue… rares sont les portions de trottoirs non utilisées ! Et tout y passe : nourriture bien sûr, mais aussi vêtements ou chapeaux melon

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- ses cholitas, ces femmes en tenues traditionnelles, aux longues tresses noires et toujours avec des chargements pas possibles sur le dos

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- lorsqu’elles sont de sortie elles portent ce fameux petit chapeau tellement typique

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- et elles ont des boutiques (les rares exceptions qui confirment la règle) dédiées à leurs fameuses jupes plissées : de toute les couleurs, de toutes les matières, mais toujours le même modèle, en dessous du genou, of course. D’ailleurs j’étais toute contente ce jour-là, car je suis rentrée dans une de ces boutiques pour discuter avec la vendeuse et lui demander des explications sur ces jupes emblématiques : prix, matières, modèles, etc. Et même si je n’ai pas tout compris c’était top de pouvoir discuter un peu, et le fait que j’essaie de parler en espagnol avait l’air de bien plaire à cette petite dame.

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- ses petits monsieurs dans la rue qui tapent à la machine des documents sous la dictée de leurs clients (quand je parlais de modernité toute relative...)

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- et ses matchs de catch de cholitas. Oui oui, vous avez bien lu, en anglais dans le texte « cholitas wrestling ». Une manifestation qui me semblait a priori bien étrange, mais dont les locaux sont friands.

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Le principe : une homme et une cholita s’affrontent, et la cholita finit immanquablement par prendre le dessus. Imaginez un match de catch à l’américaine, mais avec tous ces détails qui vous rappellent que décidément on est en Bolivie : la musique folklorique totalement décalée, les vendeurs d’ailes de poulet et autres gourmandises -que les spectateurs jettent allègrement sur le ring pour manifester leurs émotions-, les chiens errants et les enfants qui se promènent un peu partout dans l’arène, et les figures exécutées un peu gauchement…

Et surtout comme c’est étrange de voir ces femmes en costume traditionnel soudain à terre avec leur jupe à moitié relevée et leurs tresses en vrac !! Mais les locaux en sont fous, et tous les dimanches après midi cela recommence.

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La Paz, pour moi cela a aussi été le point de départ d’une expérience qui me tenait à cœur depuis plus d’un an : faire l’ascension d’un 6000m.

Il se trouve que le sommet Huayna Potosi, tout proche de la Paz, est l’un des 6000m les plus accessibles au monde : déjà parce que l’ascension se fait à partir d’un camp de base à 4700m, et ensuite parce qu’il n’y a quasiment pas de passage technique. Bien sûr crampons et piolet sont de rigueur (neige oblige), tout comme le fait d’être encordé à un guide, mais mis à part l’altitude, et je reviendrai sur ce point épineux, la montée ne présente pas de difficulté particulière.

Cela fait déjà plus d'un mois et demi, et j'ai bien peur d'avoir du mal à retranscrire ce concentré d'émotions et de sensations qu'à constitué pour moi ce défi personnel...

 

Après avoir choisi l’agence que m’avait vivement recommandée ma copine Steph (qui avait fait l’ascension l’année dernière lors de son tour du monde), j’ai du finir de soigner mon rhume, car le médecin qui a monté cette agence ne voulait pas me laisser partir sans m’avoir prescrit des médicaments supplémentaires et m’avoir revue le lendemain. Plutôt rassurant en soi.

Une fois l’aval du médecin obtenu, j’ai intégré un groupe de six personnes, avec deux autres Français, Ugo et Yvan, un Néo-Zélandais, Jonathan et un couple d’Australiens un peu plus âgés, Steve et Jackie. Dès le premier matin à l’agence ce groupe s’est révélé prometteur : que des gens sympas, bon esprit, bon humour et attentionnés les uns envers les autres. Et en montagne c’est sans doute ce qui compte le plus.


Nous voilà donc partis avec 3 guides, Eduardo, Jesus et Luis, non sans un mélange d’adrénaline et d’appréhension (nous savions que tout le monde ne réussit pas à atteindre le sommet), à l’assaut de cette belle montagne.

En chemin, des beaux point de vue et un émouvant cimetière de mineurs,

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et à l’arrivée à 4700m, la bonne surprise de découvrir un refuge tout confort (cheminée, cuisinières, salles de bain avec eau chaude !!), blotti au cœur des montagne et au bord d’un lac émeraude. A peine arrivés, nous étions tous totalement sous le charme.

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Première après midi nuageuse, mais cela n’avait pas beaucoup d’importance, car il s’agissait pour nous essentiellement de nous acclimater à l’altitude et de nous familiariser avec l’équipement.

Pour cela, préparation du matériel dans le refuge,

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puis une petite heure à peine pour atteindre un glacier à 4900m et nous exercer à la marche avec crampon et au maniement du piolet. Nous savions que nous n’aurions pas à pratiquer l’escalade sur glace, mais faire un peu d’exercice à cette altitude permettait aux guides d’évaluer notre résistance et de nous donner confiance pour la suite de l’aventure.

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Après un bon repas et une infusion de feuilles de coca (le fameux maté de coca) au coin du feu, nous nous sommes préparés pour notre première nuit en altitude : opération anti-froid avec deux paires de leggins (le top du sexy) et plusieurs couches de t-shirts et polaires. Contre toute attente nous avons plutôt bien dormi, et le lendemain matin nous avons profité de la vue incroyable et de la petite Julietta (prononcer « Roulietta »), fillette d’une des cuisinières, totalement attachante.

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Un dernier déjeuner au refuge… sachant qu’après 24h à cette altitude j’avais déjà perdu quasiment tout appétit… pas bon signe pour la suite, je me suis un peu forcée mais rien ne passait…

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Puis nous avons attaqué la montée en direction du high camp, à 5300m !! Une formalité comparé à ce qui nous attendait le lendemain, et pourtant durant ces 4h déjà nous avons pris la mesure des difficultés à venir :

- le froid, la glace puis la neige passés les 5000m,… équipement indispensable

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et même enregistrement auprès de deux petites dames, avec leur petit bureau dans une cabane en pierre au beau milieu de la montagne !

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- et surtout les effets de l’altitude sur nos organismes ! Chacun réagissait différemment, mais avec le manque d’oxygène le moindre effort devenait difficile, et pour ma part, je commençais à avoir un léger mal de tête, des douleurs d’estomac, la nausée et plus aucun appétit. C’est dire à quel point mon corps réagissait à cet environnement étrange !!

Mais à 17h le sourire était encore là (même si plus pour très longtemps) : pas étonnant avec cette vue

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et l’excitation de s’apprêter à dormir pour la première fois de notre vie à 5300m, dans un refuge grand comme une maison de poupée, et bien sûr sans eau courante, à peine un peu d'électricité, et évidemment pas de chauffage.

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La nuit fut longue, très longue. Enfin plutôt courte. Très courte.

Arrivés à 17h, les guides nous ont préparé un repas que je n’ai pas touché. Je savais que j’avais besoin d’énergie pour la suite, mais mon corps refusait toute nourriture. Et telle une fontaine Wallace je pleurais, pleurais, pleurais… Oui ça semble étrange mais je pense que c’est une des réactions de mon organisme à l’altitude : une sorte d’hyper sensibilité et de fatigue extrême… car jusqu’alors, même si j’ai la larme facile je le concède, je n’avais jamais éclaté en sanglot à la vue d’une assiette de soupe ! Manger me semblait tout simplement insurmontable, et malgré mes maux d’estomac je me suis forcée à boire un peu de maté de coca, mais le cœur n’y était plus.

Heureusement que mon groupe était top, en même temps tout le monde se sentait assez mal, et entre deux sanglots ils me faisaient retrouver le sourire.


Côté confort c’était plus que rudimentaire : une petite cabane en tôle donc, avec 6 matelas à 1 mètre du sol et des matelas en dessous pour les guides. Un mini coin cuisine dans l’entrée et une table basse. Le froid nous obligeait bien sûr à rester couverts (bonnets et gants compris), dans les sacs de couchage. 

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Et à 18h extinction des feux… en vue du lever à… minuit et demi !!

Une bien mauvaise nuit donc, les nausées m’empêchant de fermer l’œil, et même si une petite sortie nocturne m’a permis d’admirer un ciel étoilé comparable à ce que j’avais pu voir en Mongolie, avec en prime la majesté des montagnes éclairées par la lune, le « réveil » a été plus que rude.

Chaque mouvement était devenu une épreuve, et je me suis forcée à avaler une demie tartine beurrée, mais cela m’a pris un bon quart d’heure.


A 1h30 du matin, encordés (deux clients par guide), nous avons attaqué la lente ascension des 800m de dénivelé qui nous séparaient du sommet.

Quelle aventure de marcher, doucement, très doucement, un pas devant l’autre, dans la nuit, nos pas éclairés par nos lampes frontales.

Sans aucun doute l’expérience la plus éprouvante de ce voyage, physiquement et mentalement. Pas d’énergie, à bout de souffle en raison du manque d’oxygène… chaque mètre était une épreuve en soi.

Entre 4h et 6h du matin, les pires heures pour moi, je m’endormais litéralement debout, et n’arrivant plus à respirer je m’arrêtais tous les 10 mètres et fondait en larmes en ayant l’impression que je n’y arriverais jamais. Mais la volonté était là, et il n’était pas question que j’abandonne avant d’arriver en haut.

Et je pouvais compter aussi sur mon guide exceptionnel, Luis, qui m’a littéralement menée au sommet. Alors que Jesus me proposait de redescendre avec Jackie qui a rendu les armes vers 5h du matin, à bout de forces, Luis a été confiant en ma capacité à réussir ce défi, malgré mon intolérance à l’altitude (en même temps tout le monde était plus ou moins dans le même cas) et tout au long de l’ascension il m’a motivée, tenue éveillée, m’a forcée à avaler des carreaux de chocolat pour récupérer un peu d’énergie, et il m’a même fait rire pour que j’arrive au sommet avec le sourire et non en larmes. Vraiment, exceptionnel ce Luis. A seulement tout juste 20 ans.


Des 6h30 de ce calvaire, vous ne verrez pas de photo, car je n’ai même pas eu la force d’en prendre. A part celle-ci, totalement floue, qui évidemment ne rend pas du tout justice à ce lever de soleil, qui pourtant m’a apporté tellement de réconfort. Ca signifiait que le jour allait enfin arriver, et que même si c’était dur, on allait l’atteindre ce sommet !

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Ah le sommet !...

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Si vous vous demandez encore pourquoi se faire autant de mal, et bien c'est tout simple : c'est juste parce qu'après des heures de lutte contre soi même au cours d'une expérience que tout le monde n'a pas la chance de pouvoir vivre, cette satisfaction et ce sentiment d'invincibilité n'ont pas d'égal.


Arrivés parmi les derniers (une trentaine de touristes téméraires ce jour-là) en raison de mon allure d’escargot, nous avons pu apprécier la vue -incroyable au petit jour, même si c’est vraiment le défi contre soi même qui donne toute sa valeur à cette expérience-,

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et savourer, enfin, cette victoire personnelle.

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La descente a été à l’opposé de ces difficiles heures nocturnes : c’est fou l’effet de l’adrénaline et de l’endorphine !! J’ai pu apprécier ce sommet incroyable, le ciel le plus pur jamais vu, la neige immaculée… le tout en prenant quelques heures de cours particuliers d’espagnol avec Luis ! Après la souffrance de la montée, j’étais intarissable, j’ai passé les 3h de la descente à parler et à m’émerveiller devant cette nature tellement incroyable et devant ce que nous venions d’accomplir…

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Et entre le high camp et le base camp, que nous avons rejoint dans la même journée, l’ambiance était beaucoup plus détendue.

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Mais quelle longue journée de marche : 6h30 de montée, puis plus de 5h pour redescendre.

Autant dire qu’en rentrant à La Paz à 18h, je me suis effondrée de sommeil et ai dormi d’une traite jusqu’à 7h le lendemain matin !

Heureusement j’étais dans un super hostel, avec les lits les plus confortables de tout mon voyage ! C'est l'avantage des Wildrover et autres "party hostels" en Bolivie et au Pérou, les lits sont incroyables, parce que tout le monde fait la fête la nuit et dort la journée!!

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Prochain article : Sorata, Copacabana et Isla del Sol !

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 00:00

Le bus entre Potosi et Uyuni n’était pas des plus longs (seulement 6 heures), mais le froid et l’ambiance sonore l’ont rendu assez détestable - contrairement au bus péruvien depuis lequel je poste cet article... oui oui oui vous avez bien lu... c'est trop la classe, WiFi onbaord alors que je longe la côte pacifique!! Mais je m'égare.

Donc dans ce bus, pas une seule fenêtre ne fermait… or quand on est entre 3600 et 4000m d’altitude, la nuit il fait froid. Très froid.

Quant à la musique, après que tous les passagers locaux, donc tout le bus sauf Phil et moi, aient poussé le volume de leurs téléphones à fond pour écouter LEUR musique, le chauffeur a du se dire qu’il n’y avait pas de raison que tout le monde joue sauf lui, donc à son tour il a mis sa musique à fond. Mais comme c’était dans les hauts parleurs du bus il a gagné. Et en Bolivie il y a deux règles d’or pour faire un tube : 1, hurler des noms de villes durant toute la chanson (« Sucre » ! « Cochabamba » ! etc, etc) et 2, ne parler que d’amour (« mi amor », « el corazon », etc, etc). Un vrai régal auditif.

 

Mais ce n’était qu’une mise en bouche comparé au froid saisissant qui nous attendait en arrivant à minuit à Uyuni.

Heureusement après quelques hésitations dans les rues pour trouver l’hostel dans lequel nous attendait Barry, nous avons fini par trouver le réconfort d’une chambre chauffée (suffisamment rare en Bolivie pour être souligné) et aux lits douillets.

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Le lendemain matin, pas de temps à perdre, car nous avions pour objectif de trouver en dernière minute un tour de 4 jours… si possible à un prix bradé : tous les jours des dizaines de jeeps partent d’Uyuni, et le matin même les agences partent à la chasse aux clients pour remplir les places restées vacantes.

Après nous être fait expliquer le parcours (le même pour chaque agence) et visité 3 ou 4 agences, nous avons choisi celle qui nous paraissait la plus sérieuse et la plus sympa.

Bon choix, car non seulement nous avons eu un chauffeur-guide expérimenté et hyper prudent (Lucio : il n'a pas l'air comme ça, mais il était hyper sympa),

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mais en plus notre groupe était canon, composé de Amy et Wayne, 2 anglais vivant en Australie, une autre Amy et Eleanor, 2 copines anglaises qui s’étaient fait piquer leur sac en Equateur…. d’où leurs habits multicolores rachetés en hâte en Bolivie, et Phil et moi.

Chacun avec son bonnet et ses lunettes : on est touriste ou on ne l’est pas.

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Après avoir tout chargé sur le toit, nous voici donc partis pour 4 jours de découvertes… et de froid bien sûr ! Et oui, l’été ne pouvait pas durer un an pour moi. Mais en Bolivie il fait toujours beau, et avec la panoplie complète chaussettes-bonnet-gants en alpaca, ça passe très bien !

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1ère étape : un cimetière de train. En soi pas de quoi se rouler par terre, mais ces carcasses se sont avérées être très photogéniques, et c’est là que nous avons commencé à exercer nos talents de photographes de l’impossible. Et à déchirer nos vêtements en rampant sur les wagons. Bon ça va, c’est la fin, je ne pouvais quand même pas rentrer après un an avec des affaires immaculées !!

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2ème étape : le Salar d’Uyuni, cette étendue salée de plus de 12000 km² qui ressemble à s’y méprendre à de la neige. Et pourtant c’est du pur sel.

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Une partie est exploitée, mais la majorité de cette étendue surnaturelle est protégée et reste –à l’exception des traces de jeeps- intouchée.

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Ah si, un hôtel, très controversé, a élu domicile en plein centre du Salar. 

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Premières tentatives de photos avec jeux de perspectives… lamentables. Malheureusement la pratique dans les heures qui suivirent ne nous permirent pas de nous améliorer considérablement, contrairement au groupe d’Israéliens qui avait bien bossé le sujet et était arrivé avec moult accessoires et des scénarios bien établis. On est pro ou on ne l’est pas. 

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Très vite nous nous sommes donc autoproclamés « team lame » et avons tout fait pour mériter ce titre : les photos en perspectives les plus ratées,

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un dîner emmitouflés dans nos sacs de couchage (mention spéciale pour Amy…),

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et bien sûr la photo pépite que nous avons mis plusieurs jours à élaborer, mais dont nous sommes tous particulièrement fiers. Bon l'effet est un peu râté, cette photo est très floue, mais nous avons formé les lettres LAME. Oui, je sais, pathétique.550799 10151841861350198 275960812 s

 

Après un bon déjeuner et la visite de l’île aux cactus (assez étrange une île sur cette étendue de sel… mais il faut dire qu’il y a bien longtemps c’était un lac)

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le feu sacré est revenu et nous avons réussi quelques photos sympas.

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Le p’tit tigre était bien sûr au cœur de l’action, mais il s’est attiré les foudres de Phil : en plus de pester contre mon appareil photo qui se mettait en veille toutes les 3 secondes -cela n’arrivera plus, en tout cas plus à moi, en revanche pour ce qui est de la personne qui l’aura racheté au mec qui me l’a volé à Cusco…-, il ne voyait pas l’intérêt de prendre toutes ces photos avec lui.

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Et malgré toute l’énergie et l’engagement que le groupe entier a consacré à ces prises de vue

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nous avons réussi à faire les pires photos ratées. Croyez-moi, nous n’en sommes pas fiers. Enfin si, à ce niveau là un peu quand même.

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En fin d’après midi nous avons eu droit à un festival de couleurs pastels sur le salar et à un beau coucher de soleil. Oui un de plus, mais toujours aussi magnifique.

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Puis super dîner (avec une bonne soupe, bien sûr) dans un hôtel de sel. Oui oui, un hôtel construit en sel. Bon rien à voir avec une maison de compte de fée, mais quand même, tous les murs et le mobiliers étaient construits en briques de sel. Pas des plus chaleureux, mais assez étonnant. 

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Le lendemain nous nous sommes rendu compte qu’il n’est pas nécessaire de se trouver au beau milieu du Salar d’Uyuni  pour jouer avec les perspectives : un bon vieux chemin de fer fonctionne tout aussi bien.

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Nous avons donc à la fois répondu aux critères d’éligibilité de la team lame, avec le pire du raté

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et mis en pratique nos compétences nouvellement acquises… à défaut d’avoir les bons accessoires. Mais quand même, on note une nette progression par rapport à la veille.

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Et hop, quelques lama, des vigognes 

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et c’est reparti pour la farandole des paysages incroyables. J’ai retrouvé les grands espaces, les couleurs, les lacs et les sommets enneigés qui m’avaient fait tomber amoureuse de l’Amérique du Sud lors de ma première visite au Chili il y a 2 ans. 

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Avec en bonus des colonies de flamands roses

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et plein de panneaux rigolos :

ben oui les filles font pipi accroupies, après tout ce n’est pas nouveau

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et les flamands ont le droit de voler, c’est juste qu’on ne doit pas leur balancer des pierres pour qu’ils s’envolent sur demande.

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Encore des lacs,

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encore du désert,

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et d’autres lacs, de toutes les couleurs cette fois-ci. Je sais, ça fait beaucoup de photos de paysages, mais je ne m’en lasse pas.

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Après une deuxième nuit glaciale, rien de tel que le réconfort des fumeroles et des sources d’eau chaudes, en regardant le soleil se lever sur les montagnes… 

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Encore quelques paysages de dingue

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avant de rentrer et de retrouver l’étrange ville d’Uyuni : construite de toute pièce pour le tourisme, en plein désert.

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Prochain article : La Paz et Huayna Potosi ! 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 00:00

Après plusieurs sauts de puce en avion à travers le Brésil (Salvador-Rio-São Paulo), j’ai pu découvrir le très accueillant (sans ironie aucune… pour une fois) aéroport de Santa Cruz en Bolivie, à 1h30 du matin.

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L’objectif : réussir à dormir quelques heures puis trouver une place sur l’avion de 8h pour Sucre. J’aurais pu le faire en bus, mais visiblement le voyage est un peu épique, donc dans un élan de folie j’ai décidé de me permettre les 40€ du vol. Oui oui, 40€ : bienvenue en Bolivie.

Bon à ce prix là c’est ambiance Russie 1970, mais je suis arrivée sans encombre.

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Avec le choc de l’arrivée en Bolivie, tellement différente de l’Argentine et du Brésil :

- l’altitude de l’altiplano, avec ses montagnes partout et à perte de vue

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- un climat (en cette saison) plus aride et une architecture des villes plus basique

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- la sensation de vivre dans une autre époque, entre les uniformes officiels, les tenues traditionnelles, et tout ce qu’on peut trouver dans la rue, comme de la glace pilée à la main avec du sirop…

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- et les collectivos, ces minibus locaux qui ne coûtent rien et qui sont tellement plus kiffants que les taxis !!

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Quant à Sucre (prononcer "Sucré"), super jolie ville, aux bâtiments tellement blancs qu’ils éblouissent sous le soleil constant de la Bolivie.

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Pas vraiment des millions de choses à faire, mais c’est un réel plaisir de s’y balader, de prendre le temps de s’imprégner de l’ambiance, de l’atmosphère détendue, de partir à la découverte des églises à tous les coins de rueP6023000

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des petites places

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des points de vue sur la ville, notamment Recoletta, particulièrement impressionnant au coucher du soleil…

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surtout avec une bonne part de gâteau aux pommes et un délicieux jus de fruits –oui c’est ça aussi Sucre, de la super bonne nourriture à des prix défiant toute concurrence- et le tout avec un peu de musique traditionnelle, ce qui ne gâche rien

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c’est l’occasion aussi de croiser des jeunes mariés (tient ça faisait longtemps)

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les vrais gens, avec de vraies différences de statuts sociaux

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et de voir qu’en Bolivie Volkswagen est présent non pas avec ses combis comme au Brésil, mais avec ses coccinelles !!

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Et soit les habitants de Sucre ont les dents les plus étincelants du monde soit au contraire ils ont de gros problèmes de gencives, mais en tout cas tous les deux mètres on trouve un dentiste !! Avec des enseignes qui rivalisent en termes de créativité… et sinon pour les centres médicaux c’est ambiance autre siècle aussi !

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Sucre, c’est aussi un super marché, dans lequel on trouve de tout, notamment des légumes ultra frais à cuisiner (avec évidemment la dose de citron vert -« limon » ici-, parce que quel que soit le plat, il n’y en a jamais trop) et des salades de fruit extraordinaires et, au risque de me répéter, pour trois fois rien

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Et un cimetière hyper touchant, avec des tombeaux de la taille de petites églises pour les plus riches,

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et pour les autres, seulement des petites vitrines avec des fleurs et tout un tas d’autres objets (notamment des jouets quand les défunts sont des enfants) devant lesquels les familles viennent se recueillir.

Avec une petite particularité : des cartes musicales qui diffusent dans une cacophonie assez étrange la mélodie de La lettre à Elise… après tout pourquoi pas.

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Quant aux plus pauvres, pour eux seulement un coin de terrain vague avec quelques pierres tombales :

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Et vous vous souvenez des cabines téléphoniques coconut à Salvador ? Et bien à Sucre on trouve des cabines dinosaures. C’est sûrement parce que non loin de la ville il reste des empruntes fossilisées de dinosaures.

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Enfin, pour moi Sucre a été l’occasion de prendre deux fois deux heures de cours particuliers d’espagnol… pas un luxe après les 3 semaines passées au Brésil.

J’ai trouvé une école vachement sympa avec une prof de 20 ans qui était totalement émerveillée par mon voyage et tout ce que j’avais vu (ça fait du bien quand on est 24h/24 avec des gens qui font la même chose et qui rendent l’expérience un peu banale…), et j’ai pu rafraîchir un peu mes connaissances et apprendre les bases du passé… reste maintenant à retourner dans mes notes et à réviser un peu tout ça !

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D’ailleurs, pré-retour à la réalité (?), cette école avait dans son bureau un exemplaire de l’ourson Hasbro dont le nom m'échappe mais dont j’avais fait la pub lorsque j’étais chez DDB.

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Au final j'ai passé 5 jours vraiment top dans un hostel canon avec une terrasse ensoleillée, où j’ai une fois de plus fait des supers rencontres, notamment ma copine australienne Miranda, que j’allais retrouver en pointillés pendant les 6 semaines qui allaient suivre.

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Je suis ensuite partie avec Phil et Barry, également rencontrés à Sucre, en direction de Potosi, la ville la plus élevée du monde (4070m).

Au-delà de l'altitude, cette ville est connue pour ses mines, dont les conditions de travail sont restées les mêmes qu’il y a 400 ans et sont proches de l’image qu’on peut se faire d’un enfer sur terre.

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Il existe un film, que je n’ai pas vu, mais qui visiblement traite avec beaucoup de justesse de cet univers si particulier.

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Tous les mineurs sont indépendants et s’ils acceptent ces conditions inhumaines c’est parce que cela leur permet de gagner en moyenne deux à trois fois plus d’argent, et souvent d’éviter à leurs enfants de subir cela à leur tour.

 

Si la visite de ces mines reste très touristique -c’est un tour d’une demi journée, on nous « déguise »P6043091

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avant de nous faire traverser la ville et le supermarché des mineurs (où l’on goûte le fameux alcool à 96% et où les bâtons de dynamite sont en vente libre),

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de nous expliquer le traitement chimique des minerais (machines et isolation encore une fois d’une autre temps)

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puis de passer 2h dans la mine, dont l'entrée est bénie par du sang de lama et l'intérieur gardé par une statue protectrice-

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cela reste un vrai choc psychologique. Une expérience qui fait sérieusement réfléchir : après 2h physiquement éprouvantes du fait de l’altitude, de la chaleur, de la poussière et du manque d’oxygène et d’espace dans les tunnels (sachant que nous, nous n’avons pas à extraire et transporter des tonnes de roches), on est tout contents de ressortir de cette fournaise…

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… mais pour ces mineurs qui travaillent comme des fous jusqu’à 12 heures par jour, il s’agit de leur quotidien, il vont y retourner demain, et après demain, et après après demain, et littéralement jusqu’à ce que mort s’en suive. En effet, à haute dose les conditions décrites ci-dessus sont plus que néfastes pour la santé : le corps est soumis à rude épreuve et la poussière s’immisce dans les bronches avec des conséquences mortelles.

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Enfin, il leur est impossible de descendre de la nourriture dans les tunnels (il y a 6 niveaux de tunnels sous terre : plus on descend plus la chaleur s’intensifie) car avec la poussière omniprésente cela provoquerait des diarrhées. Ils mâchent donc des feuilles de coca toute la journée, c’est aussi ce qui les fait tenir physiquement et mentalement.

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A côté de tout cela, Potosi reste une très jolie petite ville avec ses rues pavées et ses superbes monuments (et toujours la montagne des mines en toile de fond),

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avec ses spécialités culinaires variées, entre soupe de quinoa -LA céréale bolivienne- (un vrai délice) et gâteaux éponges recouverts de glaçage au sucre (beurk)

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et pour nous un hostel hyper cosy qui nous a permis de braver le froid de l’altitude dès que le soleil se couche.

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Prochain article : Uyuni !

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 00:00

Maintenant au Pérou, je me mords un peu les doigts de ne pas avoir été plus assidue dans la rédaction de mes articles, car avec la lenteur des connections internet ici, le seul fait de charger les photos devient un parcours du combattant.

Mais cette année est aussi (parfois) un exercice de patience… alors puisqu’il me reste deux mois seulement je me soumets bien volontiers à cet exercice, et vais tâcher de vous en dire un peu plus sur les dernières semaines.

 

Après 32h de bus (mon record) -fraiche au départ…

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... un peu moins à l’arrivée-

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je suis arrivée à Salvador de Bahia, ma dernière étape brésilienne.

 

Une première journée un peu grise (il avait plu toute la semaine précédent mon arrivée, mais comme par enchantement la pluie s’est arrêtée la nuit de mon arrivée !) et une grève des bus, m’ont incitée à rester dans un premier temps à Barra, où se situait mon hôtel : très sympa en bord de plage,

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avec quelques touristes, mais surtout des locaux qui semblaient profiter du retour du beau temps

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ou s’adonner à leurs activités de pêche

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et évidemment avec le petit coucher de soleil qui va bien.

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Le tout dans un quartier plutôt sympa, avec des palmiers, et à côté des Champs. Bon les lettres se cassaient un peu la figure mais il y avait de l'idée. 

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J’ai quand même tenté de braver la grève et, pleine d’espoir que j’étais, de m’aventurer à pied dans le quartier pittoresque -et donc touristique- du Pelorinho, mais vu la chaleur (un bon 30 degrés bien humide), je n’ai jamais eu le courage de parcourir les 12km aller-retour !

Au final ce n’était pas plus mal, car je m’y suis rendue le lendemain matin de bonne heure (ok, à 10h.. tout est relatif, nous n’avons plus les mêmes référents) et j’ai ainsi eu la chance de le voir sans touriste !P5272861


Avec l’agréable surprise de découvrir un quartier hyper coloré :

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Et si je n’ai pas eu l’animation dont tout le monde parle, avec de la musique et des gens qui dansent dans la rue, j’ai pu profiter de ces jolies petites rues,

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des maisons de toutes les couleurs,

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des très beaux monuments,

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de la cathédrale (avec un début de messe : que c’est gai, qu’est ce que les gens chantent !)

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Et puis de toute façon où qu’on soit au brésil on entend de la musique, et même en dehors du Pelorinho cela n’a pas fait exception.

Et c'est aussi un peu la fête au niveau des cabines téléphoniques...

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Gros contraste en revanche lorsqu’on regarde l’autre partie de la ville, en contrebas (le Pelorinho est perché en hauteur) : beaucoup moins touristique, plus populaire avec le marché, des bâtiments beaucoup moins beaux…

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Mais partout dans la ville on sent l’influence africaine : les tenues traditionnelles des femmes,

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ou encore les stands de nourriture bahianaise, en particulier les acajarés : des beignets de farine de haricots assaisonnés d'oignon et de sel puis plongés dans de l'huile de palme, et garnis de tomates en cubes et de crevettes ultra salées… pas des plus lights, mais très bon !P5292931.JPG

 

Et puis bien sûr Salvador c’est aussi son Eglise Bonfim, célèbre pour ses rubans multicolores, les fitas, qu’on se noue au poignet en faisant un vœu à chacun des trois nœuds.

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Personne ne repart de Salvador sans son ruban au poignet, et d’ailleurs les grilles de l’église en sont couvertes ! C’est super beau.

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Et il existe même des Havaïanas au motif fitas:

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J’y suis allée avec Louise, une australienne que j’avais rencontrée quasiment 3 semaines plus tôt aux chutes d’Iguazu, côté argentin, et sur laquelle je suis tombée au petit déjeuner, et un israëlien avec qui on s’est bien marrés.

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D’ailleurs on a observé tous les 3 un petit monsieur qui visiblement essayait de faire s’envoler une tourterelle dans les airs devant l’église, il y avait toute une équipe qui le filmait. Malheureusement la tourterelle n’avait qu’une idée en tête : aller se promener se le trottoir d’en face. A peu près 10 tentatives plus tard, ils ont tous abandonné… et la tourterelle s’est envolée en faisant un petit tour devant l’église.

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Un dernier petit coucher de soleil sur l’Océan Atlantique, et j’ai quitté, avec un petit pincement au cœur quand même, le Brésil.

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Prochain article : Sucre et Potosi !

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 00:00

C’est partagée entre l’envie de décrire chaque minute de mon aventure avec force détails et le vain espoir d’arriver à donner de mes nouvelles en temps réel que je me lance ce soir dans un nouvel article.

Il est 20h, je suis dans le tout petit village de Sorata en Bolivie… il fait nuit, je suis dans une grande chambre pour moi toute seule, et je viens de quitter Elisabeth et Sylvain, mes deux nouveaux compagnons de route belges rencontrés ce midi dans le bus. Et oui, tout va très vite, à peine partie de La Paz je suis de nouveau bien entourée. Et ce soir tout le monde est au lit de bonne heure, car demain nous partons tôt en rando pour la journée. Le site est magnifique, mais pour les photos il faudra être patients !

 

Pour l’heure retour donc au Brésil, qui me semble déjà si loin, mais dont la chaleur et la musique résonnent encore dans mon esprit.

 

Lorsque j’étais à Paraty, et que je réorganisais mon parcours pour suivre le soleil, j’ai eu des nouvelles de Manu, qui passe environ une semaine de boulot par mois en Amérique du Sud. Et par un heureux hasard, nous allions arriver le même week-end à Rio. Quelle chance de pouvoir découvrir cette ville incroyable avec quelqu’un qui la connaît si bien, et quel plaisir de retrouver un pote de Paris le temps d’un week-end, de façon spontanée, en somme comme si je n’étais pas si loin depuis si longtemps déjà (bien que pour moi ces 9 mois et quelques me semblent être passés en un éclair).

 

A peine débarquée de Jericoacoara après un bus de nuit et un avion matinal, et je dois l’avouer pas encore vraiment revenue de ce rêve éveillé, je me suis retrouvée dans la grande et belle ville de Rio.

Juste le temps d’arriver de l’aéroport – on notera le port de Converse obligatoire… on ne me reprendra plus à porter mon sac à dos en tongues…P5192541


et je retrouvais Manu pour un café-retrouvailles-et-rattrapage-des-derniers-mois sur Ipanema où nous avions élu domicile, lui dans son hôtel du boulot et moi dans mon hostel, hyper bien placé, dans une petite allée, et super sympa avec sa cuisine et ses petits dej de malades (toasts, œufs, yaourts, fruits frais à mixer au blender pour de super smoothies, et tout ça à volonté !)

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Seul hic, l'étroitesse de la chambre avec non pas deux, mais trois lits superposés!! Ambiance train de nuit Lunea!!

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J’avais décidé de vivre Rio à mon rythme, en sachant que je ne pourrais pas tout voir, et que surtout j’avais envie de profiter du beau temps, des vues imprenables sur cette baie magique, et des plages.

Et pourtant, grâce à Manu notamment, j’ai fait vraiment pas mal de choses et je pense avoir eu un bon aperçu de la ville, même si en 5 jours j’en ai surtout vu le visage touristique.

 

Nous avons donc passé le samedi soir dans le quartier très animé de Lapa, et plus précisément au Rio Scenarium, une boite de samba qui fait fureur en ce moment, à juger par la file d’attente qui s’étend dans toute la rue. Avec certes pas mal de gringos, mais beaucoup de locaux aussi !

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Au programme un bon dîner, quelques caïpirinhas bien évidemment, une super déco dans cet endroit immense aux étages et aux pièces qui n’en finissent pas, et un groupe live qui permet aux cariocas (les habitants de Rio) de remuer leur popotin en rythme. Moi aussi j'ai bien essayé mais bon… tout comme au forro de Jeri, j’ai vite jugé bon de ne pas me ridiculiser davantage.

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Le lendemain changement de décor et changement de tenue : footing sur la plage ! Si c’est pas la classe de faire son footing du dimanche matin sur Ipanema et Copacabana !! Ca change de mon tour du Père Lachaise ou du Lac Daumesnil !!

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Et puis c’est sympa de boire une coco fraîche pour se déshaltérer.

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L’occasion aussi de découvrir en courant ces plages mythiques, avec leurs fameux loueurs de transatsP5202584


ou encore de ballons de volley

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dans un environnement naturel absolument incroyable

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aux abords de l’emblématique Copacabana PalaceP5202589


et où la mode semble être au vert cette saison.

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Qui dit Rio dit aussi belles filles aux fesses parfaites… et bien vous n’en verrez pas dans cet article, il n’y a pas de raison que ce soit toujours les même qui se rincent l’œil.

 

Ce dimanche là nous n’étions pas les seuls à faire du sport, c’est incroyable ce que ces cariocas sont sportifs :

surf bien sûr

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mais aussi football américain féminin – et ça ne plaisantait pas même en plein caniard

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entraînements en tout genre

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vélo

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et bien sûr beach volley à gogo.

 

 

Les jours suivants, j’ai profité de la situation idéale de mon hostel sur Ipanema, à deux pas de la plage et du célèbre Poste 9, pour parfaire mon bronzage, bouquiner et jouer dans les vagues.

 

Avant de se lancer dans ses rendez-vous boulot, Manu m’a aussi fait découvrir le quartier de Santa Theresa, sur les hauteurs de la ville :

ses petites rues paisibles

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ses belles vues sur la villeP5202614


et les escaliers Selaron, recouverts de céramiques parfois surprenantes.

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A ce moment-là, un gamin d’une dizaine d’années et au regard hagard (alcool ou drogue) à commencé à nous tourner autour et à nous viser avec son ballon en plastique. Rien de bien méchant, mais un petit rappel du fait que Rio reste une ville dans laquelle il faut toujours rester sur ses gardes. Visiblement ce gamin était plus désœuvré qu’autre chose, mais rien ne dit qu’il n’avait pas des vues sur nos appareils photos ou nos portefeuilles. Et sans devenir parano, mieux vaut ne pas tenter le diable. Il ne sert à rien de paniquer et d’imaginer que chaque personne louche va tout d’un coup nous mettre en joug avec une arme à feu… mais toujours est-il que la nuit – et j’ai testé pour vous – les taxis ne s’arrêtent pas aux feux rouges afin d’éviter les vols à l’arrachée… Pas hyper rassurant quand même…

Après dans la journée quelques règles de bon sens suffisent généralement : pas de sac à main tape à l’œil, ne rien emmener sur la plage quand on se prélasse au soleil les yeux fermés, et éviter de porter une montre voyante par exemple… même quand on court ! Au passage Béren, ma montre jaune a un succès fou, même auprès des petits voyous de Copacabana : j’ai aperçu un gamin la regarder avec insistance un matin de footing… autant dire que je l’ai vite planquée et que je suis repartie de plus belle.

Bon au final je n’ai rencontré aucun problème durant mon séjour… mais c’est juste un peu stressant. Il faut dire qu’en termes de sécurité j’ai été particulièrement mal habituée en Australie et en Nouvelle Zélande !

 

Un petit tour par le centre ville de nuit puis de jour -on ne voit pas très bien, mais le bâtiment en béton en forme de cône sur la gauche est la cathédrale…

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et une dernière terrasse pour profiter de la chaleur de la soirée

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et d’une dernière caïpi (nous avons l’air totalement saouls, mais en réalité nous n’avons pas encore commencé à boire, nous en sommes en revanche à la 28ème photo, incapables que nous sommes de cadrer correctement).

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De nouveau seule, je me suis attaquée au deux piliers touristiques de Rio : le Cristo Redentor au sommet du Corcovado, et le Pain de Sucre.

Pour monter au Corcovado il faut prendre un petit train qui monte à travers la forêt

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et quand on arrive au sommet on découvre tout d’abord cette immense et célèbre statue de dos… . et j’avoue que la voir en vrai a été assez émouvant pour moi. A chacune de ces « rencontres » je mesure à quel point mon rêve de tour du monde est devenu réalité.

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Et face à nous la vue époustouflante !

Je ne sais pas si Rio est située sur la plus belle baie du monde comme il est de coutume de le dire, mais il est indéniable que le cadre naturel est à couper le souffle.

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Et en se retournant à nouveau on tombe nez à nez avec le géant :

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Photo obligée…

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… aidée par mon fidèle assistant qui tenait sur ses jambes l’appareil photo avec fonction retardateur.

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Ce que je ne savais pas, c’est qu’à la base de la statue se trouve une chapelle. Et lorsque j’y suis entrée pour me recueillir un instant, un prêtre a commencé une messe – en portugais bien sûr. Evidemment je n’ai rien compris, mais comme nous n’étions qu’une petite dizaine je n’ai pas voulu partir en plein milieu de l’office. Expérience étonnante… qui m’a rappelé quelque peu ce fameux noël 1999 en Suède où nous nous sommes retrouvés dans une messe en polonais. Sauf que cette fois-ci personne ne me foudroyait du regard quand je ne chantais pas (contrairement à Papa qui s’était trouvé à côté d’une femme particulièrement à cheval sur les principes en ce 24 décembre).

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Et puis qui dit lieu éminemment touristique dit souvenirs… et en haut du Corcovado les vendeurs sont particulièrement inspirés : et si je ramenais une assiette-horloge avec ma photo devant le Christo Redentor pour redécorer mon appart en rentrant ?!P5212700

 

Après avoir admiré de loin de Pain de Sucre

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je m’en suis approchée (la plage qu’il surplombe est jolie comme tout)

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et j’y suis montée en téléphérique : comme des airs de ski tout d’un coup !

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Evidemment la vue y est superbe :

sur Copacabana

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sur le reste de la baie

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et j’ai regardé le soleil se coucher derrière les montagnes, avec sur la gauche le Corcovado et tout petit dessus le Christo Redentor.

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Dernière visite, un peu plus culturelle cette fois-ci : un tour (organisé) dans la favella Rocinha.

Les favellas ne sont pas des bidons-villes mais bien des quartiers construits en dur, même s’il reste, tout en haut des collines, quelques cabanes de bois et de tôle.

Mais paraît-il que les plus belles vues sur la baie sont celles des favellas.

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Une vraie ville dans la ville avec ses propres commerces…

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Il se trouve que cette favella a été « nettoyée » 5 mois avant mon passage après une massive opération policière : tous les plus gros criminels ont été arrêtés ou se sont enfuits... Le lieu est donc beaucoup plus calme, moins dangereux, même si les policiers restent quand même très présents.

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Mais des infrastructures se développent, et le maire de la ville refuse de ghettoïser les habitants des favellas et au contraire a fait construire des écoles, des hôpitaux, ainsi que de meilleures routes (= accès plus facile pour les ambulances, pompiers, police, éboueurs, etc) et des logements pour les habitants des maisons qui ont du être détruites pour construire ces routes.P5222763

 

Du coup l’ambiance est bien loin de celle du film « La cité des dieux », que j’ai eu l’occasion de voir quelques semaines après mon passage à Rio, mais il était très intéressant de voir de plus près les maisons, dont les étages s’empilent au fur et à mesure et pour lesquelles les règles d’urbanisme n’existent pas.

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Là bas pas d’unité architecturale ou de distance minimale entre chaque immeuble : chacun construit comme bon lui semble, et en résultent d’étroits passages entre chaque maison, sans parler bien sûr des nœuds de fils électriques.

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Prochain article : Salvador de Bahia !

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 12:00

Et comme tout paradis digne de ce nom, il se mérite !

En arrivant à 23h à Fortaleza je n’étais même pas sûre de pouvoir prendre un bus le lendemain pour Jeri. Je savais qu’il y avait un bus le matin et un bus l’après midi, mais les horaires indiqués dans mon Lonely et sur Internet ne concordaient pas. Heureusement j’ai encore eu de la chance car même en arrivant très tard à la pousada que j’avais réservée sur Internet j’ai rencontré Helena, une espagnole qui en plus de me faire pratiquer mon espagnol m’a donné les bons horaires de bus, puisqu’elle-même revenait de Jeri. Et ce n’est pas la mamita brésilienne qui tenait la pousada qui aurait pu m’aider : non seulement elle ne comprenait pas mon espagnol -je ne la blâme pas- mais en plus elle n’avait absolument aucune idée de ce qui se passait en dehors de sa pousada. Comme quoi les hostels sont souvent un peu moins typiques, mais parfois un peu plus riches en informations !

 

Le lendemain matin, armée des indications d’Helena j’ai pu trouver quasiment sans problème le kiosque qui vendait les billets (il m’a quand même fallu demander à deux ou trois personnes dans la rue, mais malgré mon espagnol déplorable dans un pays où, je le rappelle, la langue est le portugais, tout le monde m’a aidée avec le sourire… ah ils sont sympas ces brésiliens !)

Comme souvent depuis le début de mon voyage, j’ai pu acheter un billet à peine une demi heure avant le départ du bus, et partir pour 5h plutôt confortablement instalée, prête à rêvasser en regardant les paysages.

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En revanche ça s’est gâté quand il a fallu changer pour une sorte de camion 4x4 équipé de bancs en bois, avec tous les sacs sur le toit…

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... pas hyper confort pour passer une heure entre chemins de terre et dunes de sable, mais tellement grisant de sentir approcher de cette destination tant attendue ! Et quels paysages que ceux de cette zone protégée !

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Jeri pour moi ça a tout d’abord été de belles rencontres : à peine arrivée j’étais déjà conviée à un barbecue organisé par les hollandaises, suédois, américaine et australien de mon hostel. Ah oui je n'ai pas précisé, mais bien sûr short et tongues de rigueur, de jour comme de nuit !

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J’ai rarement reçu un accueil aussi chaleureux, mais il faut dire que le lieu s’y prêtait : comment ne pas se sentir bien dans un hostel aussi sympa ?

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Cette première soirée a été tout de suite l’occasion de composer un groupe pour partir une journée en buggy dès le lendemain, dans le magnifique parc national de Jericoacoara.

Au programme :

- ballade cheveux au vent à l'arrière du buggy le long de l’océan : super sympa de pouvoir enfin rouler sur la plage… je trainais une petite frustration depuis la Nouvelle Zélande, et même si ce n’est pas moi qui conduisait, la sensation de rouler à toute allure sur le sable au bord de l’eau est juste sensationnelle !P5162310 (3)

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- et dans les dunes

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- lagons d’eau douce : eau translucide, non salée donc, sable blanc, transats au bord de l’eau et hamac bercés par les vaguelettes créées par le vent… aie aie aie, comment quitter un tel endroit ?

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- immenses dunes et désert de sable

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- et retour face au soleil couchant

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Bref une bonne cure de soleil et de chaleur après la pluie de Paraty, et surtout avant d’affronter l’altitude en Bolivie et au Pérou... et pour être en ce moment même à plus de 3700m d'altitude, je sais que j'ai bien fait d'en profiter !!

 

Les jours suivants, j’ai profité de la douceur de vivre de la belle Jeri…

Ses rues en sable

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sa place principale à peine animée par quelques ânes sauvages

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sa plage

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et bien sûr sa dune emblématique

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A Jeri les journées sont rythmées par le mouvement des hamacs

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et par les fameux couchers de soleil depuis le haut dune : tous les soirs c’est le même rituel, touristes et locaux se retrouvent vers 17h15 en haut de la dune, en espérant que le ciel sera suffisamment dégagé pour voir le soleil plonger dans l’océan.

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Certains applaudissent quand le soleil disparait, d'autres profitent de la fin d'une ballade à cheval ou en vélo, 

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mais le plus beau se produit peu après, lorsque le ciel se transforme et que toutes les couleurs passent au rose / parme, dans les nuages mais aussi sur le sable, avant de laisser apparaître les premières étoiles…  et comme la plupart des gens sont déjà redescendus de la dune (l’appel de la caïpirinha !), l’impression d’être privilégiée est encore plus forte à ce moment là.

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Mais malgré cette douce torpeur et cette impression que le temps passe au ralenti dans ce petit paradis, tout le monde est actif : les pêcheurs qui réparent leurs filets ou rentrent de la pêche,

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les locaux qui jouent au foot ou au volley en fin d’après midi,

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les kite surfeurs qui s'en donnent à coeur joie

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les jeunes du village qui perfectionnent leur agilité depuis le haut de la dune (des futures stars de capoeira !)

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pendant que d'autres dévalent la dune en sandboard

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et les danseurs de capoeira, justement, qui à la tombée de la nuit se défient sur la plage

et bien sûr les vendeurs de caïpirinha ! Avec comme spécialité les caïpifrutas : des caïpi avec purée de fruits frais… ma préférée : la caïpi mangue.

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Quant à nous, une fois la nuit tombée c'était activité barbecue et caïprinha maison!

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Et deux fois par semaine, tout le monde se retrouve au Forro, une sorte de boite de nuit, mais version locale, avec musique live et danse traditionnelle (le fameux forro). C’est hallucinant de voir danser les brésiliens, ils ont vraiment ça dans le sang ! Autant dire que mes quelques pas avec le latin lover local qui essayait d’emballer toutes les touristes ont été absolument pitoyables. J’ai déclaré forfait et le latin lover est reparti en chasse de son côté.

En tout cas le lieu est vraiment magique, avec la piste de danse à ciel ouvert et, le soir où nous y étions, un véritable festival d’étoiles filantes !

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Et puis l’avantage d’un si petit village, c’est qu’au bout de 3 jours au connait tout le monde ou presque : le soir de mon départ, en chemin vers notre camion 4x4, je me suis arrêtée je ne sais pas combien de fois pour dire au revoir aux potes qui étaient au resto en face de l’hostel, au poissonnier qui avait préparé les poissons pour nos barbecues, au serveur du resto dans lequel on avait dîné la ville, à l’anglais rencontré deux jours plus tôt sur la plage, etc, etc.

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Alors certains disent que Jeri est déjà devenue trop touristique, que c’était mieux avant… bien sûr, c’est sans doute vrai, mais moi j’y suis allée à ce moment-là, je n’ai pas connu le avant, et j’ai décidé de ne pas voir le côté touristique (d’ailleurs dans mon hostel et loin des restos je ne les ai pas vu ces soi-disant hordes de touristes…). Alors je garde juste un souvenir impérissable de ces quelques jours de parenthèse dans mon voyage, avec ces belles rencontres, ce temps parfait, et l’agréable sensation de pouvoir baisser un peu la vigilance, de ne pas être sans cesse sur mes gardes comme dans les grandes villes.

 

Prochain article : Rio de Janeiro !

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 00:00

Après le nord de l'Argentine et les chutes d'Iguazu, débarquer après un bus de nuit dans la tentaculaire mégalopole de São Paulo a été un vrai choc. D'autant que je suis arrivée dans un hostel pas très chaleureux... mais dont les réserves de Cachaça m’ont permis de goûter enfin à mes premières « vraies » Caïpirinhas, rien de tel pour se sentir vraiment au Brésil !

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São Paulo est donc une grande ville. Très grande. Immense même.

Et on y trouve des immenses supermarchés... il aurait fallu me voir déambuler à travers les rayons, toute contente que j'étais!

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J'avoue qu'en arrivant à São Paulo j'étais un peu préoccupée par la question de la sécurité : dès qu'il s'agit du Brésil, tout le monde a une histoire à raconter sur ce qui leur est arrivé, ou plus généralement ce qui est arrivé à quelqu’un qu’ils ont rencontré.

Je n'étais donc pas vraiment rassurée, mais pas en panique pour autant : j’ai l’habitude de faire attention, par défaut je suis sur mes gardes en permanence, et ce n’est pas la première ville « dite dangereuse » de mon voyage (Oulan Bator ou Saigon étaient aussi réputées pour leurs vols à la tire). Il suffit donc généralement de respecter quelques règles de sécurité. Après il y a aussi une question de chance (ou de pas de chance justement), mais pour l’instant je touche du bois. Et puis il n’y a rien de pire qu’un touriste qui a l’air inquiet, cela en fait une proie idéale.

Je suis donc partie à la découverte de la ville, avec pas d’argent ou presque sur moi, mon appareil photo que je n’ai dégainé que dans les endroits qui me semblaient sûrs –même si très honnêtement je ne me suis jamais retrouvée dans des rues sordides ou dans des endroits qui me paraissaient à risque-, et puis une bouteille d’eau et un sweat dans mon sac en tissus gris qui ne paie pas de mine (et oui Béren, le cabas est toujours là, je lance la mode en rentrant à Paris) histoire de ne pas attirer l’œil.

Et au Brésil vu la diversité des gens, je peux à peu près passer pour une locale. Contrairement à la Bolivie, mais j’y reviendrai !

 

J'ai commencé à arpenter la ville, et à relever plein de petits détails :

- les fameux combi VW, plus présents que jamais : plombiers, postiers, transports scolaires, tout le monde a son combi!

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- les cabines téléphoniques vintage

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- les boites aux lettres de la Poste locale, qui pour moi ressemblent à des parcmètres

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- et des distributeurs de bouquins dans le métro : so clever !

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L'immensité de la ville est difficile à appréhender depuis la rue : on se rend bien compte que les immeubles sont hauts et que les rues n’en finissent pas, mais rien de tel qu’un petit tour en haut d’un de ces buildings pour visualiser cette métropole tentaculaire et faire une petite pause.

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On y découvre alors une vraie forêt de gratte-ciels, à perte de vue, et quelle que soit la direction dans laquelle on regarde !

São Paule est la capitale business du pays… on n’en doute pas en voyant cela. A côté même Tokyo semble être une petite joueuse ! 

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On trouve d'ailleurs des rues dignes de bretelles d’autoroutes en plein centre ville... indispensables pour endiguer le trafic montrueux.

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Mais le centre ville c’est aussi :

- de beaux bâtiments, même si parfois l'arrière plan tombe un peu en ruines

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- une cathédrale avec à l’intérieur beaucoup de monde qui se recueille…

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... sauf que lorsque l’on regarde de plus près il s’agit plus vraisemblablement de sans-abris qui y trouvent  à la fois un refuge et un peu de dignité en dormant assis sur les bancs plutôt que dans la rue, où ils sont explosés à la violence de la ville -c’est ça aussi São Paulo : pas mal de pauvreté, beaucoup de gens qui vivent dans la rue

 

et à l’extérieur des prêcheurs enflammés qui font leur show

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- une petite place historique

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- un joli coucher de soleil sur la ville

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- un marché qui regorge de fruits exotiques

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- des immeubles colorés

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Il y a aussi des quartiers plus populaires (tiens on se croirait un peu à Barbès par ici)

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avec bien sûr de très nombreux magasins de déguisement… je n’ose même pas imaginer la folie ambiante durant les semaines précédant le carnaval !

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J'ai aussi découvert un vrai petit havre de paix au milieu de l’agitation de la ville : une sorte de forêt tropicale replantée, dans laquelle les gens déjeunent au calme ou font du sport

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avec le petit plan de running qui va bien : on notera le détail des distances tout au long du parcours (à quand cela au Lac Daumesnil ?... Fab je te laisse préparer ça pour septembre ?)

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Le quartier de Jardin est super sympa : les rues sont plus petites, on y trouve des petits commerces un peu chics de fringues, de déco

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ou encore une super librairie dans laquelle je serais restée des heures, avec plein de bouquins en anglais (et au Brésil ce n’est pas si fréquent me semble-t-il),

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et bien sûr des pâtisseries qui font saliver rien qu’en passant devant leur vitrine.

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Mais les nœuds de fils électriques nous rappellent quand même qu’on est bien en Amérique du Sud !

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Et puis, São Paulo oblige, dans ce quartier même les immeubles résidentiels prennent des proportions impresssionnantes !

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Petit passage obligé par la boutique Havaïanas…

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et moi qui dit souvent que mes Converses ne sont pas beaucoup plus que des tongues avec un peu de tissu au-dessus, et bien en fait les semelles de tongues avec un peu de tissu dessus existent vraiment, by Havaïanas !!

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Après quelques jours en ville, il était temps moi d'aller voir ce qui se passait du côté des so famous plages bérsiliennes.

Malheureusement, je suis arrivée à Paraty sous les nuages... mais je me suis dit qu'il vallait mieux en faire le tour avant que la pluie n'arrive, d'autant que la température était encore assez élevée, ce qui m'a permis de goûter brièvement à l'eau salée qui m'avait manquée ces dernières semaines

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Et quel contraste avec São Paulo ! Paraty est une toute petit ville nichée au bord de l'ocean et entourée par des montagnes luxuriantes

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Sa petite église au bord de l'eau et ses rues pavées sont des plus charmantes

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et j'ai même réussi à marcher sans tomber! Je progresse.

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Quant aux vendeurs ambulants de pâtisseries, cela a l'air d'être la spécialité locale... yummy!

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Dans la nuit, la pluie a commencé à tomber...le lendemain la température avait sérieusement chuté et il pleuvait toujours des trombes d'eau. Moi qui voulait passer une semaine entre Paraty et Ilha Grande pour retrouver mon bronzage des 6 premiers mois, c'était raté.

 

D'autant plus dommage car mon hostel était absolument parfait : en bord de plage, avec plein de petits coins cosy, des lits confortables et une cuisine en plein air

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Mais qu'à cela ne tienne! Le Brésil est suffisamment grand pour trouver un endroit où il ne pleut pas! Et c'est l'avantage aussi de voyager sans plans précis : je peux changer mon itinéraire, et franchement suivre le soleil c'est plutôt sympa.

Armée de mon Lonely Planet et de mon ordinateur, j'ai donc passé cette journée pluvieuse à réorganiser la suite de mon périple et à décider de la prochaine étape.

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De listes en tableaux j'en ai conclu qu'il fallait aller vers le nord... et quitte à aller aussi loin, autant aller faire un tour du côté de Jericoacoara, dont on m'avait dit tant de bien !

 

L'achat de mon billet d'avion a été toute une histoire, étant donné que les prix ne sont pas les mêmes pour les brésiliens et pour les étrangers, et qu'on ne peut pas payer en ligne si l'on ne possède pas une carte bancaire brésilienne. Le tout agrémenté d'une connection internet en pointillé en raison de la pluie...

Je suis quand même partie pour Rio le lendemain matin de bon heure, mais sans avoir reçu de confirmation de mon achat online. Ces petits moments d'adrénaline qui rendent ce voyage encore plus palpitant!

 

Une pastel de carne plus tard (l'empanada brésilienne, une des spécialistés bien huileuse que l'on trouve un peu partout)

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je débarquais à l'aéroport et tendais mon passeport au guichet de la compagnie aérienne sans grand espoir... et pourtant la transaction avait bien été enregistrée et quelques heures plus tard je m'envolais pour Fortaleza, le sourire jusqu'aux oreilles.

 

De Fortaleza je n'aurai vu que l'aéroport et une chambre un peu glauque de pousada...

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mais qu'importe, plus que quelques heure me séparaient désormais de Jeri, comme tout le monde l'appelle.

 

Prochain article : Jéricoacoara !

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 00:00

Encore un bus et encore la bonne surprise de la qualité du service… il ne faut pas que je m’habitue, les temps vont être durs en Bolivie et au Pérou !

Donc dans ce bus qui m’emmenait vers les ruines des missions jésuites, nous avons eu droit à des instructions de sécurité dignes des compagnies aériennes

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avec hôtesse (sorry pour le flou, elle allait trop vite toute affairée qu’elle était à nous servir plateaux repas et autres rafraîchissements)

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et bien sûr de quoi éviter toute perte de poids inopinée, entre goûter -avec la spécialité argentine, les alfajores (mes préférés sont définitivement ceux à la maïzena, fourrage dulce de leche et coco…), et bien sûr les crackers tartinés de dulce de leche- 

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et dîner quelques heures plus tard, avec entrée, plat chaud, dessert… comme en avion mais avec des sièges encore plus confortables !

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Le lendemain matin changement de programme, place aux bus locaux, disons... un peu plus vintage.

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Pas de plateau repas mais une espèce de pain au fromage que tout le monde a acheté à un vendeur ambulant monté quelques arrêts après le départ… alors j’ai fait comme les locaux, et c’était plutôt très bon (à paine sec)

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Le bus m’a déposée à San Ignacio Mini, ancienne mission jésuite. Et tout petit village.

A droite le terminal de bus…

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A gauche la rue menant au centre du village… pas de goudron juste de la terre rouge,

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dans les deux rues principales quelques pierres en guise de pavés,

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et dans les rues adjacentes des chevaux et des vaches en liberté.

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Je voulais du calme après Buenos Aires, j’étais servie. Pour mon plus grand plaisir.

 

Il ne reste malheureusement pas grand-chose de la mission de San Ignacio Mini, et pourtant c’est une de celles qui a été le mieux conservée dans toute la région (Uruguay, Paraguay, nord est de l’Argentine).

J’ai eu droit à une visite guidée en espagnol… l’occasion de vérifier, au cas où j’en aurais douté, que non, vraiment je ne suis pas encore bilingue. Donc j’ai refait tout le parcours en écoutant les bornes audio-guide en anglais.

Mais en tout cas c’était intéressant de découvrir ce pan de l’histoire qui m’était, encore une fois (heureusement que je voyage), inconnu.

Et puis le parc était vraiment paisible, et même si la chaleur était assez étouffante, j’y ai passé une grande partie de l’après-midi.

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Quant à mon hostel, c’était un vrai petit havre de paix, idéal pour faire un mini break le lendemain : une journée passée dans la jardin à organiser mes photos, lire, écrire un article de blog, et ne sortir que pour récupérer mes vêtements dans un autre hostel qui faisait laverie. Et oui, j’ai toujours besoin de ce genre de journée de temps à autre… même si le rythme n’est pas toujours intense c’est bien de se poser un peu.

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Puis direction les chutes d’Iguazu, côté argentin toujours, à quelques heure de bus encore.

Changement d’ambiance avec un hostel sans vraiment de charme, mais ce n’est pas ce qui m’importait.

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Cela faisait un moment que je n’avais pas été aussi impatiente de découvrir un site ! J’ai mal dormi, j’avais peur de ne pas entendre mon réveil, et il n’avait pas sonné que j’avais déjà sauté de mon lit, prête à prendre le premier bus pour me rendre dans le parc national.

Je savais que du côté argentin le parc était grand, qu’il y avait plein de points de vue différents et que pour en profiter pleinement il valait mieux arriver tôt.

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Et j’ai bien fait, car j’étais parmi les premiers arrivés et j’ai été la première à entrer dans le parc !

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Accueillie par des coatis (des espèces de fourmiliers avec un museau en forme de trompe qui remue sans cesse à la recherche d’odeurs de nourriture, trop mignons !) qui savouraient les derniers instants de calme avant l’invasion des touristes

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j’ai pu profiter d’un parc quasiment vide pendant plus d’une heure. Aux premières heures tout est calme, les groupes ne sont pas encore arrivés, même si finalement j’ai eu de la chance en réussissant à les éviter toute la journée.

 

Et là, même si je m’attendais à quelque chose de grandiose, j’ai été vraiment bluffée. Les photos rendent difficilement justice au site, mais imaginez-vous ces quantités d’eau, ce bruit presque assourdissant, et cette démonstration de la force de la nature. Impressionnant.

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Et sous tous les angles.

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Le parc est vraiment bien agencé, il y a des chemins et des passerelles hyper bien intégrés qui permettent de voir les chutes de loin, de près, d’en face, de dessus, d’en bas, etc…

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Avec toujours le petit arc-en-ciel qui va bien.

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Et puis c’est aussi un peu le carnaval des animaux :

les coatis bien sûr, trop chou comme ça, mais en fait de vrais petits chapardeurs, prêts à tout pour ouvrir les sacs à dos des touristesP5061852

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des oiseaux

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des papillons

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des toucans

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des tortues

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et visiblement aussi des serpents, mais comme je suis restée bien sagement sur les chemins balisés je ne les ai pas vus.

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Quant au point d’orgue du site, la Gorge du Diable, on y accède en petit train.

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Et comme son nom le laisse présager, cette partie des chutes est particulièrement grandiose.

Comment imaginer en voyant ces eaux en apparence aussi calmes

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que quelques mètres plus loin elles se jettent dans des chutes vertigineuses ?

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Après une dernière nuit en Argentine j’ai passé la frontière brésilienne en bus -une simple formalité- et je suis arrivée à Foz do Iguaçu, du côté brésilien des chutes.

A quelques kilomètres à peine de l’Argentine (en même temps c’est le principe des frontières…) je me suis retrouvée dans un pays sensiblement différent, avec encore une fois de nouveaux repères à trouver : une nouvelle langue (heureusement que j’ai désormais quelques bases d’espagnol, sinon mon séjour au Brésil aurait été autrement plus compliqué), une nouvelle monnaie et un nouveau taux de change à intégrer, mais j’allais aussi le découvrir très vite, le Brésil est le pays des fruits et des jus de fruits frais… encore une fois, j’en fait des réserves avant de passer en Bolivie !

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Et puis au Brésil, les sunday chocolat ont retrouvé leurs cacahouètes (perdues en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Argentine... mais oui, il est important de véréifier la conformité des produits McDo de par le monde...)

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on doit passer à la caisse à l’entrée des bus, avec une petite dame (ou parfois un monsieur) qui débloque le portillon quand on a payé (ultra pratique pour passer avec deux sacs à dos…)P5082000


et il y a des combi Volkswagen partout !

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Voilà pour les toutes premières impressions du Brésil, la suite dans les prochains articles !

 

J’ai passé ma première après-midi brésilienne dans le jardin de mon hostel, profitant du calme pour réviser un peu d’espagnol avant de tout oublier.

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Puis le lendemain matin je suis partie à la découverte du côté brésilien des chutes : je savais que ce côté était moins fascinant que l’autre, j’y allais donc sans grandes attentes, surtout contente d’avoir un point de vue différent.

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Au final j’ai été agréablement surprise, même s’il n’y avait qu’un seul chemin, et donc beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde et surtout des groupes organisés (d'où les belles casquettes rouges) …

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Au loin les chutes ne semblaient plus très vigoureuses, mais apparemment certains barrages sont fermés le lundi et le mardi, ce qui réduit considérablement le débit. La distance devait jouer également.

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D’un peu plus proches cela restait spectaculaire

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à condition de faire abstraction de la foule…

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Quant à la Gorge du Diable, de côté-ci rien à dire non plus. Du grand spectacle.

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Les coatis étaient eux aussi en grande forme de ce côté

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sans doute parce qu’on n’avait pas le droit de leur donner de hamburgers.

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Prochain article : São Paulo et Paraty ! 

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 00:00

Les porteños m’avaient parlé de Rosario avec des tremolos dans la voix… je ne sais pas si c’est la saturation des villes à cette étape de mon voyage, mais je n’ai pas spécialement été charmée par cette petite ville. Sans doute que je n’y ai pas passé assez de temps pour en découvrir les charmes cachés, mais j’avoue que de toute façon je n’avais qu’une envie, monter vers le nord !

 

Je me suis quand même baladée dans la ville et au bord du fleuve, sans doute aussi plus sexy sous un grand soleil.

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Le soleil a fini par se lever et ma visite de l’imposant monument national dédié au drapeau argentin m’a permis de compléter ma culture du pays.

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Un petit tour par le centre commerçant, avec des petits détails familiers

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un submarino pour la route dans le seul chouette café que j’ai trouvé en arpentant tout le centre ville pendant plus de deux heures

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et direction la gare routière -toujours aussi glamour- pour une petite journée de bus vers Cordoba.

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Cordoba qui pour le coup m’a beaucoup plus plu.

Seule ombre au tableau : le temps ! Quelques jours avant la température avait chuté de 10°C en une soirée à Buenos Aires, et bien sûr un peu plus au nord cela ne s’est pas arrangé, bien au contraire. Avec de gros nuages et par moments une petite bruine… bref, le retour du coupe vent jaune et de la polaire !

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On notera au passage la perte du bronzage, mais pas de panique, c'est déjà réparé.

 

La météo ne m’a pas empêchée d’apprécier cette super jolie ville plus grande que Rosario évidemment, mais à taille beaucoup plus humaine que Buenos Aires :

- son festival de bâtiments anciens et autres églises

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- sa grande roue, qui doit être en train de rouiller depuis à peu près 1972

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- les petits détails que j’aime relever, parce que cette année j’ai le temps de les voir

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- et le contraste entre le dynamisme de cette ville et la réalité du quotidien : des cartoneros qui récupèrent les cartons dans les rues en charrette tirée par un cheval

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J’ai profité de bonnes nuits de sommeil dans une chambre pour une fois calme et au lit confortable (même si deux couettes étaient nécessaires pour se protéger du froid)

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avant d’embarquer pour une nuit en bus… avec la bonne surprise de découvrir le service à bord des bus argentins : un steward qui sert des rafraîchissements et un dîner digne de ce nom, meilleur que sur la plupart des compagnies aériennes que j’ai fréquentées ces derniers temps.

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Arrivée à Salta sous les nuages, je ne me suis pas découragée et je suis partie à la découverte de la ville et à la recherche d’une agence de tourisme pour visiter les environs.

J’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance rustique et colorée que j’avais tant aimée dans le nord du Chili… en même temps Salta en est proche, et surtout dans cette partie de l’Argentine l’influence des Andes se fait déjà fortement sentir.

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Et puis comme à chaque fois que je ne m’y attends pas j’ai fait de supers rencontres dans mon hostel : un couple d’Australiens de Sydney, Belle et Dan, et deux autres Australiens, de Melbourne, Chris et Correy. Après avoir discuté quelques temps dans la cuisine nous avons décidé de monter à pied tous ensemble en haut du Cerro San Bernardo, pour admirer la vue sur la ville avant que la nuit ne tombe. Un super joli moment, où nous avons tous bien connectés et où j’ai pu de nouveau savourer l’accent australien !

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Belle et Dan m’ont conseillé une agence qu’ils avaient testée, et le lendemain je suis donc partie avec eux en direction de Cafayate (n’oublions pas qu’en argentin ça se prononce « Cafachaté »), et de la Quebrada de las Conchas, des gorges aux allures de Grand Canyon.

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Une journée absolument parfaite, d’autant qu’à cette altitude (près de 2000m) le soleil était au rendez-vous, avec un grand ciel bleu de montagne.

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Au programme, traversée des gorges, avec une guide super (je comprenais plein de choses en espagnol !!), qui notamment nous expliquait que la rivière, asséchée au moment de notre passage pouvait se montrer d’une violence extrême. Pour preuve cette route qui a été purement et simplement détruite il y a quelques années lorsque la rivière est sortie de son lit et a décidé de changer sa trajectoire

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des arrêts dans les sites emblématiques comme « La gorge du diable », une sorte d’amphithéâtre à l’acoustique incroyable

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des points de vue sur la vallée

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des dégustations de vins

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et de glaces au vin (beurk)

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et une rencontre avec les lamas

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… mais je n’ai pas oublié ma mésaventure avec Patricio, le lama chilien que je tiens pour responsable de ma pseudo coqueluche qui avait durée deux mois à mon retour : cette fois-ci je ne me suis pas laissée embrassée

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J’ai dit au revoir à Belle et Dan, que je devrais peut-être recroiser en Bolivie ou au Pérou, puis je suis allée me coucher dans une chambre douillette –enfin c'est-à-dire sans lit superposés

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Le lendemain je suis partie plus au nord, dans la vallée de Humahuaca, connue pour sa montagne aux 7 couleurs.

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Encore une fois un soleil de fou, un ciel bleu de rêve et des roches aux couleurs surréalistes.

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Quelques petits villages typiques… parfois vraiment isolés

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avec tout ce qu’il faut de petites églises,

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de rues en terre ou pavées,

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de marchés haut en couleurs et de bois de cactus typique de la région

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un bon pique nique avec une française de mon bus

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la traversée du Tropique du Capricorne

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et je me suis fait déposer à Tilcara, n’ayant pas envie de redescendre dans la grisaille de Salta, et surtout parce que j’avais envie de passer un peu plus de temps dans ces belles montagnes.

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Moi qui cherchais un peu de rustique je n’ai pas été déçue : dans ce petit village à un peu plus de 2400m d’altitude aux rues soient pavées grossièrement soit en terre

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au terminal de bus digne d’un relais postal d’un autre temps

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à l’hôpital qui ne donne pas, mais alors absolument pas envie d’y faire un tour

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à la supérette pas plus grande que ma cuisine

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et à la place mignonne comme tout

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j’ai trouvé un hostel certes très spartiate, mais très accueillant.

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Malheureusement, après deux nuits je me suis réveillée avec des démangeaisons sur le visage… le retour des bed bugs ! Moi qui pensait m’en être débarrassée en quittant l’Australie, il s’avère que le problème est bel et bien présent en Amérique du Sud également. Je ne peux malheureusement pas y faire grand-chose, je croise les doigts pour la suite de mon voyage.

En même temps quand on voit comment le propriétaire de l’hostel lavait les draps… il n’y a pas vraiment de quoi s’étonner.

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Mais, bed bugs mis à part, les occupants de l’hostel étaient super sympas, et pour la troisième journée d’affilée j’allais faire de super rencontres : Ida une suédoise qui comme moi venait d’apprendre l’espagnol et qui parlait donc espagnol avec moi (et on se comprenait, si si), Mariel, une porteña hyper sympa qui corrigeait mon espagnol et m’apprenait du vocubulaire, Sebastian, qui travaillait à l’hostel et m’a appris à danser une danse folklorique de la région, et puis Clarisse et Fabrice, un couple de Français de Rennes qui partageait mon dortoir (avez-vous échappé aux bed bugs ?!) et avec qui je n’ai discuté qu’un petit moment avant de me coucher mais qui étaient vraiment sympas. Décidément, durant ces quelques jours les français ont marqué des points. Ca doit être l’Amérique du Sud.

 

Ida m’avait proposée de me joindre à elle et Mariel le lendemain pour partir en ballade avec un guide et quelques autres argentins… c’est chouette de n’être pas qu’avec des étrangers mais aussi avec des « touristes locaux ». Nous avons donc passé une bonne partie de la journée à crapahuter dans la montagne :

- vues à couper le souffle (je sais je dis tout le temps la même chose, mais c’est ce que je ressens à chaque fois)

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- fossiles de plantes et de coquillages… là où la mer était jadis présente

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- et visites de grottes naturelles, avec accès difficile et «éclairage à la bougie

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De là-haut la vue était tout simplement incroyable

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et je pense que cette pomme savourée face à tout cela a été la meilleure pomme que je n’ai jamais mangée.

Dans ces moments-là, j’ai le sentiment d’être exactement là où je devrais être… et c’est trop bon.

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Au retour toujours ce même festival de paysages sous un soleil de plomb

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avec des passages un peu cahotiques dans les descentes (bien contente d’être équipée correctement)

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et des champs de cactus géants.

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En repartant de Tilcara, mon bus venait de Bolivie, nous avons donc eu droit à une fouille en règle par les gendarmes : tout le monde est descendu du bus et a dû présenter ses sacs.

Pour les touristes, surtout quand il n’y avait pas encore le tampon bolivien dans le passeport, pas de fouille du sac, mais pour les locaux avec tout leur chargement de fringues et autres marchandises ça n’a pas été la même histoire.

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Mais c’est finalement allé assez vite et j’ai pu arriver à temps à la prochaine gare routière pour déguster, avant de reprendre un autre bus, une de mes dernières empanadas avant de quitter l’Argentine. A peine gras donc.

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Et puis un vendeur de « dulce » (je n’ai pas bien compris ce que c’était), s’est pris d’affection pour moi et m’a offert une de ses pâtisseries : visiblement à base de fruits de la région. Un peu bourratif, mais vu comme il était sympa j’ai tout fini avant de monter dans mon bus.

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Et je suis repartie, avec le vendeur qui me faisait de grands signes d’au revoir. C’est chouette d’avoir un ami dans une gare routière.

 

Prochain article : San Ignacio Mini et les chutes d’Iguazu !

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 00:00

Qu’y a-t-il de pire qu’un jour de pluie à la plage ? Se morfondre un jour de pluie à la plage !

Je ne vais pas mentir, j’ai eu un petit coup au moral en me réveillant ce matin à Paraty sous la pluie, et en découvrant les prévisions météo maussades pour la semaine à venir -alors que j’avais planifié une semaine de plages brésiliennes, ici et Ilha Grande pour, entre autres, retrouver mon bronzage des six premiers mois… Mais il est hors de question que je me laisse abattre !

Et puis finalement les jours de pluie dans un long voyage, ce sont des jours de pause : pause pour la peau, déjà, mais aussi pause pour les jambes et les pieds (que je n’ai pas vraiment ménagé ces derniers temps), pause lecture, pause glandouille sur internet sans culpabilité, pause blog… bref un peu de répit pour mieux repartir ensuite.

Du coup aujourd’hui c’est atelier météo – planning – compulsage intensif du Lonely PlanetP5132188.JPG

 

pour trouver ma prochaine destination soleil, et les plages sur lesquelles je pourrai lire les deux bouquins que j’ai achetés à São Paulo !! N’avais-je pas dit qu’il ne fallait pas acheter les bouquins avant d’être bel et bien arrivée à destination ??!!

Les journées pluie ce sont donc aussi les journées où l’on change ses plans…

Ce qui me ramène un mois et demi en arrière lorsque j’ai justement du changer mes plans et arriver plus tôt que prévu en Amérique du Sud.

 

Logistiquement, ça n’a pas été très difficile : autant je mets toujours des heures à refaire mon sac (et oui même après tout ce temps, je suis d’une lenteur effarante), autant j’ai réglé vite et bien cette arrivée précipitée à Buenos Aires.

Ce qui a été lé plus compliqué finalement, c’est d’avoir moins de 48h pour réaliser que j’entamais la dernière partie de mon voyage. Certes il me restait encore 5 mois, près de la moitié, mais après l’Asie - Asie du Sud Est et l’Australie - Nouvelle Zélande c’était la 3ème et dernière grande zone de mon voyage. Je ne parle même pas du fait que j’avais prévu de réviser mon guide de conversation d’espagnol à Fiji…

Tout d’un coup j’allais de nouveau entrer dans une zone d’inconfort, le temps d’apprivoiser la culture sud américaine, la vie, les habitudes qui je le savais allaient être tellement différentes des 3 mois passés en Australie et en Nouvelle Zélande, et puis adieu l’aisance de communication en anglais, depuis 7 mois ma langue de tous les jours, de mes pensées, parfois de mes rêves et certaines nuit paraît-il de mes discours en plein sommeil.

Mais je connais cette appréhension, et j’ai appris à la maîtriser. Je sais qu’en se retournant quelques temps plus tard on mesure le chemin parcouru, les progrès accomplis : on a apprivoisé la ville, les transports, les situations, on a fini par comprendre ce qu’on mange, on a même pris quelques habitudes, le mimétisme avec les locaux s’est doucement mis en place… et pour tout ça, pour ce sentiment tellement satisfaisant d’avoir réussi à s’adapter de nouveau, cette appréhension est moins de l’ordre de la peur que de l’adrénaline. Et vous l’avez compris, c’est mon moteur. Cette année bien sûr, mais pas seulement.

 

Enfin armée de mon Lonely Planet Amérique du Sud, parfait cadeau d’anniversaire de mon frère Laurent,

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me voici partie de l’autre côté de la planète.

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Avec la magie du passage de la ligne de changement de date : partie d’Auckland à 18h le dimanche 1er avril, je suis arrivée à Buenos Aires une heure plus tôt ce même 1er avril !!  J'ai voyagé plus de 15h et je suis quand même arrivée avant d'etre partie. Mais avec 16h de décalage horaire dans les jambes!  

 Je ne sais pas si vous me suivez, moi-même je m'y perd un peu, mais toujours est-il que littéralement, ce fut le jour le plus long de ma vie !

Et m’étant endormie dans l’avion et ayant été réveillée par un petit déjeuner, c'est comme si j'avais vécu deux fois le 1er avril. J'ai donc gagné une journée de vacances !… et 360 ça sonne mieux je trouve. 

 

Après ce long voyage, je n’en avais pas assez, alors j’ai choisi de me rendre en ville en bus local depuis l’aéroport : rien de tel pour s’imprégner instantanément de la culture populaire ! Un trajet de 2 heures (oui oui, 2 heures et quart même) au cours duquel le chauffeur, certainement attendri par mes difficultés à m’exprimer autrement que dans un charabia visiblement incompréhensible (le grand retour du Carignol… malheureusement un peu trop éloigné de l’Espagnol…) a fini par s’improviser guide touristique, en m’indiquant tous les monuments et bâtiments que nous croisions sur notre chemin, jusqu’à mon arrêt ! Adorable. Déjà la gentillesse et l’hospitalité sud américaine.

J’ai posé mes bagages dans un hostel de San Telmo que m’avaient conseillée Audrey et Alex, rencontrés en Australie

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avec un double objectif pour ces premiers jours à Buenos Aires : trouver une école d’espagnol, et trouver un hostel proche et dans lequel je me sentirais bien pour passer 15 jours ! Ouh la la !! je m’apprêtais à me re-sédentariser !!

Pendant quelques jours j’ai donc enchaîné les visites, un peu comme des entretiens, mais ce n’étais pas moi qui cherchais à obtenir le job ! C’est sympa dans ce sens là aussi :)

J’ai donc découvert le monde des écoles linguistiques pour adultes et en l’occurrence pour voyageurs : très différent de tout ce que j’avais pu voir ou faire jusqu’à ce stade de mon voyage, mais cette perspective de changer un peu de rythme était loin d’être désagréable. Et puisque ces cours d’espagnol étaient mon autre cadeau d’anniversaire, de mes parents cette fois-ci, j’ai pu me faire un peu plaisir et ne pas m’en tenir au critère prix uniquement.

 

Au cours de ces premiers pas dans la ville, le choc culturel de l’après Australie / Nouvelle Zélande, presque aseptisées en comparaison, s’est vite fait ressentir.

Durant ces premiers jours j’ai surtout entendu le bruit, vu le désordre, le mauvais entretien des trottoirs et des bâtiments

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la saleté

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et les parfums de contrefaçon… vendus en toute légalité dans les magasins !

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Mais j’étais contente de retrouver ce joyeux bordel. Cette agitation. Ce dépaysement.

 

Et puis est arrivée la bonne surprise de ce début de séjour, de ces imprévus qui sont en fait les meilleurs moments : quand j’ai envoyé un message à Lucio (rencontré sur la croisière en Indonésie) pour lui dire que j’étais arrivée, il m’a immédiatement répondu que puisque j’arrivais plus tôt que prévu j’étais invitée à passer le week end de Pâques (ici du jeudi au dimanche) avec lui, Heidi et quelques amis. Comme à son habitude il est resté plutôt évasif –j’ai d’ailleurs compris le mercredi à 14h qu’il venait me chercher à mon hostel… le mercredi à 18h-, mais je me suis dit que ce serait une bonne occasion de passer du temps avec eux, et puis qu’est ce que je risquais au fond ? M’ennuyer avec des gens que je connaissais à peine ? Peu de chance, et quand bien même, 4 jours ce n’est pas si long !

Ce que ne m’avait pas dit Lucio, sans doute pour ne pas m’intimider (cette délicatesse, c’est tout lui), c’est que ce week-end est un rituel de longue date avec ses meilleurs amis : tous les ans ils se retrouvent dans la maison de campagne de ses parents à 2h de Buenos Aires (très chère à leurs yeux notamment parce que c’est là qu’Heidi et lui ce sont mariés l’année dernière), pour passer les 4 jours de Pâques ensemble. J’ai donc pris cette invitation à les rejoindre comme un véritable honneur, et je sais que je suis vraiment privilégiée d’avoir pu partager ces moment avec eux.

Finalement ce n’était pas beaucoup plus qu’un week-end de potes, mais pour la touriste que je suis quelle occasion unique de vivre la simple et vraie vie des argentins !

 

Et effectivement ça n’a pas été long, car je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Mieux encore, j’ai eu droit en 4 jours à un condensé de toute la culture argentine !

- la maison était à elle seule une représentation de la douceur de vivre de la région, avec ses murs rouges, son hamac, et son grand jardin

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- grand jardin dans lequel j’ai appris à jouer au football-tennis, le deuxième sport national : un banc, quelques bottes de pluie pour délimiter le terrain, et c’est parti on compte les points ! En réalité plus proche du football-ping pong…

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- et à faire voler un cerf volant, avec quasiment pas de vent

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- qui dit maison dit… asado : le so famous barbecue argentin.

Sa préparation est un art, auquel j’ai eu la chance d’être initiée par Diego, le roi de l’asado.

Ici pas de radinerie sur la quantité de charbon : les braises doivent être nombreuses, épaisses, et tenir la distance -de deux à quatre heures selon l’humeur de Diego. Pas de bois, pas d’allume feu, juste des gros morceaux de charbon, du papier journal pour démarrer le feu, et le tour de main des gens nés ici ! La technique est simple mais efficace : d’un côté la grille sous laquelle on ajuste la quantité de charbon (pas besoin donc d’avoir un grille réglable en hauteur), et de l’autre la réserve de charbon ardent.

Pas de radinerie non plus sur la viande : on est argentin ou on ne l’est pas, quand on fait cuire de la viande au barbecue, c’est par kilos. Porc, agneau, bœuf, toutes les pièces sont meilleures les unes que les autres, avec bien sûr, au top du top le fameux lomo, échine de bœuf ultra tendre et au goût incomparable. Avec toute la viande que j’ai mangée, je peux dire que j’ai été argentine le temps d’un week-end.

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D'ailleurs plus tard j'ai pu remarquer que même au McDo ils n'y vont pas de main morte sur les quantités de viande...

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- mais Diego fait aussi les pizzas au barbecue, et avec l’histoire mouvementée de l’Argentine, les pizzas font aussi désormais partie du patrimoine national

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- tout comme le Fernet Branca, boisson alcoolisée au goût médicinal et venue d’Italie, que les argentins boivent en quantités astronomiques, mélangée à du Coca

- tout comme les empanadas

- et les beignets au petit déjeuner

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-et les pommes de terre frites à l’huile

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- et j’en passe

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- nous sommes allés déjeuner dans une estancia, une sorte d’ancien relais poste, dans lequel les argentins adorent aller déjeuner le week end. Un lieu 100% typique, avec notre arbre rien que pour nous

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et dans lequel j’ai pu goûter un dessert tout aussi typique : le dulce y queso, un fromage de chèvre un peu fort recouvert d’une couche de pate de fruit (étonnant… ok je n’ai pas été conquise, mais j’ai fait comme si j’aimais beaucoup, Heidi était tellement contente de me faire goûter à son dessert préféré)

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- comme de vrais porteños (les habitants de Buenos Aires), nous sommes allés prendre l’air loin de l’agitation de la ville sur les bords du Rio de la Plata, le fleuve de plus de 50km de large qui sépare l’Argentine de l’Uruguay en se jetant dans l’Océan Atlantique : parfois il ya des plages de sable

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sur lequel j’ai vu pour la première fois un moonrise, autrement dit un « lever de lune »… magique, on se serait cru dans Melancholia (je l’ai vu il y a seulement quelques jours, mais rétrospectivement, cela m’a fait penser à ce moment où nous avons vu la lune se lever derrière la mer et devenir de plus en plus brillante)

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pendant que le soleil se couchait sur les terres un peu plus loin dans la campagne

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et parfois il y a des plages d’herbe : c’est très beau de voir les vagues de jeter sur ces étendues vertes

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- j’ai eu droit également à un petit déjeuner typique, avec maté bien sûr (que je n’aime décidément pas, malgré de nombreuses tentatives), toasts de pain, beurre, et miel

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- et j’ai même eu la chance de faire du cheval en Argentine ! Je n’ai pas eu besoin de me remémorer la technique de galop apprise en Mongolie puisque les chevaux étaient particulièrement paresseux, mais nous avons fait une super balade sur ces petites routes de campagnes non goudronnée… et une fois de plus je me suis dit que j’avais une chance incroyable de goûter à ces instants de vie tellement ancrés dans la culture argentine, et que pourtant si peu de touristes ont la possibilité de découvrir.

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- dans mon entrain récent pour les cartes, j’avais appris à Lucio un jeu sur le bateau. Il s’en souvenait et m’a demandé de lui apprendre à nouveau… et c’est ainsi que j’ai fait de nouveaux adeptes de Shithead, auquel nous avons joué des heures durant, parlant un mélange d’anglais, d’espagnol et de fous rires !

Et en retour Lucio m’a initiée à un jeu purement argentin, puisqu’il se joue avec un jeu de cartes différent des nôtres, et d’une complexité incroyable : le truco. Je ne vais même pas essayer de vous expliquer les règles, le système de points ou encore la composition des équipes, mais pour vous dire, les argentins commencent à y jouer dès le plus jeune âge et mettent des années avant d’en maîtriser les subtilités. Autant dire que je n’avais aucune chance.

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Au début du week end, seuls Heidi et Lucio parlaient en anglais sans complexe. Les autres, moins habitués étaient plus réservés voire totalement inhibés. Quant à moi, je n’osais pas me lancer en espagnol, consciente de la faiblesse de mon niveau.

A la fin du week-end, je connaissais tout un tas de noms de plats, d’expressions absolument inutiles, et de gros mots, et mes nouveaux amis parlaient en anglais même entre eux pour que je puisse les comprendre. Quelques jours après ce week-end, l’un d’entre aux me disait qu’ils avaient passé toute une soirée poker à parler anglais, en souvenir du week-end.

Encore une fois la magie de la rencontre de plusieurs nationalités, qui doivent parler une langue étrangère pour se comprendre.

Et si j’étais allée à Fiji j’aurais loupé tout ça, je n’aurai jamais passé ces moments exceptionnels à m’imprégner de la culture argentine avec des locaux. Comme quoi comme c'est vrai, everything is meant to be.

 

Puis les deux semaines qui ont suivi ont été consacrées à l’apprentissage de la langue. Vaste chantier.

Mais l’école que j’ai choisie s’est révélée être vraiment top, et en nous forçant à parler en espagnol dès le premier cours, dès la première heure, en nous expliquant les choses exclusivement en espagnol, avec des dessins s’il le fallait, en petit groupe et à raison de 4 heures assez intensives par jour, les progrès se sont assez vite fait ressentir. Je ne peux pas vraiment dire que je parle désormais espagnol, mais je peux me débrouiller dans un hostel, pour acheter un billet de bus, demander mon chemin, dire d’où je viens ce que je fais… du basique, mais que j’ai bien l’intention de pratiquer jusqu’à la fin de mon voyage. D’ailleurs je mets un point d’honneur à parler espagnol dès que c’est possible, et si j’ai le choix entre l’anglais et l’espagnol, je me force à tenter en espagnol. Meme si on me répond en anglais, je persiste! Et généralement j’arrive à me faire comprendre. Et ça c’est génial ! J’ai l’impression d’avoir 4 ans et de former des phrases de 4 mots ou moins, mais je commence à parler une nouvelle langue, et c’est super grisant !

 

Une forme de routine s’est donc vite mise en place, et pour la première fois depuis 7 mois j’ai retrouvé une vie bien rythmée, avec des horaires et le début d’habitudes. Et après tout ce temps où il m’était parfois difficile de trouver des repères en bougeant tous les deux ou trois jours, ce n’était pas désagréable… même si au bout de 15 jours je ne tenais plus en place et j’avais de nouveau envie de bouger !!

 

Tous les matins j’allais donc à l’école, de 9h à 13h, situé dans un bâtiment magnifique à deux pas de mon hostel

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Nous avions deux professeurs, Felicitas et Alexandro, chacun avec sa personnalité et ses méthodes : l’une était plus dans la théorie, plus sérieuse, l’autre nous faisait constamment jouer, deviner, et les deux étaient parfaitement complémentaires.

Et chaque jour je retrouvais Udo d’Afrique du Sud, David d’Irlande, Livia de Suisse allemande et Anjet de Hollande. Certains étaient là pour quelques semaines comme moi, d’autres pour plusieurs mois, mais nous étions tous débutants et sans complexe face à notre piètre niveau.

 

Le groupe fonctionnait bien, et chaque jour, dans la bonne humeur et tous assis autour d’une grande table, nous sentions les progrès des uns et des autres.

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J’avais donc toutes mes après midi de libre, même si j’avais pas mal de « devoirs » à la maison : quelques exercices pour le lendemain, et puis la relecture des cours, car en 4 heures on en voit des choses, des règles de grammaire, des verbes, du vocabulaire !

Mon dortoir de filles très rose bonbon était l'endroit parfait pour trouver un peu de calme et de concentration :

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Mais j’ai aussi pu visiter plein de quartiers de la ville, seule ou avec mes potes de l’école (on était plusieurs groupes de niveaux, mais on se connaissait tous après quelques jours) : 

- mon « quartier », le Micro Centro : le plus agité de toute la ville ! Des milliers de petits commerces, des gens qui s’affairent, comme dans une ruche, avec les bruits de la ville, de la circulation incessante, mais aussi les bâtiments historiques et touristiques,

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et le quartier des théâtres en ébullition jour et nuit, et avec ses piles d’ordures

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Et l’avenida de mayo, avec ses 16 voies !! 2 fois 7 voies au centre et deux fois deux voies dans les contre allées de chaque côté

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- San Telmo : avec ses petites rues pavées, ses maisons plus basses,

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un quartier plus calme même si on y trouve beaucoup de cafés,

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une place animée avec des démonstrations de tango (certes pour les touristes mais quand même pas désagréable à regarder),

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un marché couvert super mignon

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et le week end un marché géant qui occupe toute la place et toute une rue (un peu ambiance place du Tertre)

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- La Boca, un peu trop artificiel à mon goût avec tous ses attrape touristes, mais un quartier historique et ultra coloré

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- Palermo Viejo : un quartier avec une super ambiance, plein de petites boutiques sympa de déco, de fringues, … très différent du reste de la ville, très européen peut-être ?

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Et puis plein de cafés hyper cosy où j’ai pu goûter à des pâtisseries de compet et au fameux submarino, un gros morceau de chocolat immergé dans du lait chaud

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Et là flash back à Desingy chez ma grand-mère, ça devait être en 1987 à peu de chose près : nous avions oublié d’emporter notre Poulain Grand Arôme pour le petit déjeuner, et à cette époque je ne buvais pas de thé et je n’aimais pas le lait chaud. Alors ma mémé a quand même fait chauffer du lait, l’a versé dans un grand bol, et y a plongé quelques carrés de chocolat noir pour remplacer le cacao en poudre oublié à Saint Cyr. C’était mon tout premier submarino, mais je n’allais m’en rendre compte que 25 ans plus tard…


- l’autre Palermo avec ses grandes avenues,

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ses parcs

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son Jardin Japonais où j’ai passé une après midi sur ce petit banc, à écrire un article à l’écart du tumulte de la ville

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- Puerto Madero et la réserve naturelle super à faire en vélo,

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un port aménagé de façon très moderne, avec une agréable promenade au bord de l’eau

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- Ricoletta, plus chic avec, plus vert, moins agité

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J'ai pu voir un peu partout les promeneurs de chiens, je ne sais pas pourquoi, déjà à New York ça m'avait fascinée (pourtant on ne peut pas dire que je sois passionnée par les chiens)

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Je me suis aussi retrouvée dans des soirées ambiance Erasmus-on-a-20-ans, avec les autres étudiants de l'école que je connaissais depuis deux jours et demi, chez des potes de potes qui habitaient là pour une semaine, avec des colombiens, des brésiliens, des argentins, dans des appartements un peu crades... encore une fois petit retour en arrière de quelques années !P4141145

 

Et puis je suis allée passer une journée un peu plus calme à Tigre, à une heure de train de Buenos Aires :

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Je ne m'étais pas rendue compte à quel point la ville commençait à me fatiguer, mais en passant la journée à me ballader au bord de l'eau (ville des avirons en bois!) et dans les espaces verts de la ville j'ai compris pourquoi Lucio et Heidi me disaient qu'il était vital de partir régulièrement de Buenos Aires!

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En 15 jours j’ai eu le temps de prendre mes petites habitudes : j’avais ma laverie, mon supermarché à quelques rues de mon hostel, avec des packs de céréales qui sont adaptés à la taille des magasins (si les rayonnages sont trop petits, pas de problème, de l'autre côté du pack il y a un facing à l'horizontale)

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ma pizzeria fétiche, celle où les énormes parts de pizza ne coûtent rien et où peut manger debout au comptoir, en se sentant porteño parmi les porteños

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mes lignes de bus, dénichées après avoir réussi à maîtriser le guide des bus, un petit guide qui s’achète dans tous les kiosques à journaux et dont le fonctionnement est assez simple en théorie : on repère sur le plan le quartier dans lequel on est et celui dans lequel on se rend, on regarde aux pages correspondantes les bus qui passent dans les rues qui nous intéressent, ce qui permet de terminer quels bus desservent à la fois le point de départ et le point d’arrivée, et ensuite il ne reste plus qu’à regarder le trajet des bus retenus afin de choisir celui qui est le plus approprié.

Simple en théorie donc… mais en pratique il faut avoir un tout petit peu de temps devant soi

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J’ai essayé la technique « je prends un bus qui a l’air d’aller dans le centre, je m’arrêterai quand je reconnaîtrai »…je n’ai jamais reconnu, parce que le bus allait dans une toute autre direction et Buenos Aires est plutôt du genre tentaculaire. Donc le guide finalement, c’est bien.

 

Pour le métro c'était beaucoup plus simple (mais du coup moins drôle), en revanche il y avait encore quelques métros en bois, tout en bois :

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Un petit tour quand même en taxi jaune et noir caractéristique, parce que le soir c’est recommandé,

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pour rejoindre Lucio et Heidi à une fête d’anniversaire et goûter le traditionnel gâteau aux brisures de cookies au chocolat séparées par des couches de dulce de leche : encore une institution que j’ai dégustée avec plaisir

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J'ai passé une dernière soirée avec eux en inversant les rôles cette fois-ci : à moi de leur faire découvrir un peu de culture culinaire française. Un peu à cours d'idée et ne voulant pas non plus passer la soirée derrière les fournaux chez eux,  j'ai fait simple et j'ai improvisé avec les ingrédients locaux la célèbre french quiche et un bon vieux gateau au chocolat des familles... visiblement cela a fait son petit effet.

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Et puis il a été temps de refaire mon sac et de quitter la ville, mes amis argentins, mes potes de l’école, de l’hostel… un déchirement comme à chaque fois, mais l’envie de découvrir de nouvelles choses étaient plus forte, et la vague de froid de l’hiver naissant étant arrivée, il était temps d’attaquer mon ascension vers le nord.

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Prochain article : Rosario, Cordoba et la région de Salta !

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